DECAUX Henri, Jean

Henri Decaux vit le jour rue de Cambrai à Solesmes au domicile de ses parents. Il était le fils de Jean-Baptiste Decaux, âgé de vingt-six ans, comptable, et de Céline Dehen, âgé de vingt-deux ans, sans profession.

Frère de Jules Decaux, Henri Decaux milita jeune. À l’âge de dix-sept ans, après avoir groupé les trois-quarts des ouvriers de son chantier de terrassement dans un syndicat, il mena une grève victorieuse ; quatre jours plus tard, il était congédié avec ces mots du patron : « je n’ai pas besoin de Robespierre sur mon chantier ».

Le 15 avril 1919, il épousa Germaine, Maria, Joséphine Molinier à Rieux-Minervois (Aude).

Après la Première Guerre mondiale, Decaux entra à la Compagnie des chemins de fer du Nord et au syndicat, dont il devint l’un des animateurs. La grève de 1920 le trouva à la pointe du combat. Ses conceptions révolutionnaires inquiétant les « réformistes », Decaux se vit obligé de rejoindre le syndicat CGTU d’Hirson (Aisne) puis créa, en 1925, le syndicat CGTU des cheminots de Laon (Aisne) dont il resta secrétaire pendant sept ans. En 1924, il fut élu membre de la commission de contrôle de la coopérative des cheminots, et créa en 1927, la caisse de solidarité syndicale, comptant cent dix adhérents. Decaux assura la responsabilité de secrétaire de l’Union locale CGTU de Laon à partir de 1932.

La Fédération communiste présenta Decaux aux élections législatives dans la première circonscription de Laon ; en 1928, il obtint 5,6 % des voix des électeurs inscrits ; en 1932, 2,4 % au premier tour et 0,9 % au second ; en 1936, 2,7 % et, au second tour, il se désista en faveur du socialiste P. Bloch. Candidat communiste au conseil d’arrondissement dans le canton de Marle en octobre 1937, il recueillit 312 voix sur 2 521 inscrits et 2 111 votants.