GROSSIER Étienne

Né en 1819, à Paris, d’une famille originaire de la Somme. Soldat, puis coiffeur, puis passementier, il s’établit négociant en passementerie, à Tours, à la suite de son mariage, avec la propriétaire du magasin. Celle-ci décédée, il épousa la fille d’un maître de musique, nommé Barangé. Il quitta Tours en juillet 1847, après s’y être signalé comme garde national dans la compagnie d’artillerie, à l’occasion des troubles occasionnés par la cherté des grains. Il s’était montré un ardent défenseur des propriétés. Mais l’extension qu’il avait donnée à son commerce le conduisit à la faillite et, obligé de quitter la ville, ses « fréquentations douteuses » lui firent embrasser les doctrines du communisme répandues à Tours par Blanqui*. Il vint demeurer à Montmartre tout en voyageant comme représentant de commerce. En 1848, il était trésorier du club de la Montagne. Sous-lieutenant dans le bataillon de Montmartre, il fut obligé de démissionner pour avoir manifesté le 15 mai. Arrêté, il prétendit que s’il voulait la République démocratique et sociale, il voulait aussi l’ordre dans la société et le maintien de la propriété. Libéré, il se compromit à nouveau comme membre de la Commission du banquet des Travailleurs en compagnie de Barangé. Le 23 juin, il parut avec sa compagnie à la barrière Rochechouart, puis le 24 à la barricade. Voir Leinen Mathias*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32054, notice GROSSIER Étienne , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 août 2021.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 3254.

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