ECLACHE Jean-Baptiste

Né le 5 mai 1821 à Riom (Puy-de-Dôme) ; conducteur de train ; participant à la Révolution de 1848 ; garde national de la Commune de Paris, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Fils d’un soldat de l’Empire, venu à Paris en 1842, il prit part à l’insurrection de Juin 1848 et fut arrêté près d’une barricade, place de la Bastille. En 1851, il fut poursuivi sous prévention d’affiliation à une société secrète et obtint un non-lieu. En 1861, la cour d’assises de Saône-et-Loire le condamna à deux ans de prison pour tentative de vol qualifié. Il était alors conducteur de train du chemin de fer Paris-Lyon.

En 1870, il vivait séparé de sa femme et avec une maîtresse dont il avait eu un troisième enfant. Il était alors domicilié, 22, rue de Maistre, à Montmartre. Durant le Siège, il était garde national au 79e bataillon, 1re compagnie de marche, et le resta après le 18 mars 1871. Il prit part à la sortie du 3 avril et, blessé, fut admis à l’hospice de la Charité, dont il sortit le 4 mai.
Avec sa maîtresse, il fréquentait depuis le 4 septembre le Club de la Reine Blanche. Il fut arrêté chez lui, le 3 juillet 1871, et le 19e conseil de guerre le condamna, le 10 juin 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée en déportation simple le 9 mars 1877 et remise en 1879 ; il rentra par le Var.

Marié à Issoire en 1855, il était père de deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3578, notice ECLACHE Jean-Baptiste, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 16 mai 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/769 et BB 27. — Arch. Min. Guerre, 19e conseil, dossier 503. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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