GRELET Roger, René

Par Jean-Jacques Doré

Né le 8 mars 1897 à Saintes (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), mort le 22 mai 1974 à Petit-Quevilly (Seine-Maritime) ; chaudronnier en fer aux chemins de fer de l’État, ateliers de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), révoqué suite aux grèves de 1947 ; syndicaliste et militant communiste de Seine-Inférieure.

Fils d’un chauffeur des chemins de fer, Roger Grelet naquit à Saintes le 8 mars 1897. Il entra dans les chemins de fer comme son père.

Membre du Parti communiste, Roger Grelet s’imposa au sein du syndicat unitaire des cheminots de Sotteville par son intelligence et ses dons d’orateur.

Élu secrétaire adjoint en avril 1931, il abandonna ce poste pour celui de secrétaire en mai 1933. Réélu en 1934 et 1935, il dirigea les négociations avec Gaston Wilkins et les confédérés qui aboutirent, après de nombreux incidents (les confédérés accusaient les unitaires d’avoir sciemment escamoté la caisse du syndicat prétendument volée), à la fusion des deux organisations le 28 décembre 1935. Il fut délégué aux congrès CGTU en 1935, aux congrès CGT en 1936 et 1938.

Secrétaire des cheminots de Sotteville de 1936 à 1939, il fut déplacé par mesure disciplinaire au début de 1940, en raison de son appartenance au PC. En 1938-1939, il avait été membre de la CE de l’UD de Seine-Inférieure.

En avril 1940, Roger Grelet fut interné au camp de Meuvaine (Calvados) qui était une ancienne colonie de vacances entourée de barbelés, complété par des grilles et un chemin de ronde éclairé par de hauts lampadaires électriques. Il y retrouva Tesson*, le secrétaire du syndicat CGT des dockers de Rouen ; Duhamel* le secrétaire du syndicat CGT du port de Rouen ; mais aussi André Pican*, instituteur, membre du bureau régional du PC, et de nombreux militants et conseillers municipaux communistes de Seine-Maritime.

Libéré, il fut responsable clandestin des cheminots pendant l’Occupation. A la Libération, il fut délégué des cheminots de Sotteville au congrès de l’UD de Seine-Inférieure en 1946.

Secrétaire du syndicat CGT de Sotteville, il fut révoqué le 16 mai 1948.

Le 5 mai 1935, il avait été candidat aux élections municipales de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), sur la liste du Bloc Ouvrier et Paysan présentée par la parti communiste, mais ne fut pas élu.

Il s’était marié le 30 août 1919 à Saintes (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), avec Mélanie Ermin. Ils eurent un fils. Il se remaria le 10 novembre 1928 à Acquigny (Eure) avec Maria Quedeville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4571, notice GRELET Roger, René par Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 28 juillet 2020.

Par Jean-Jacques Doré

SOURCES : Arch. Nat. F7/13028, rapport du 4 avril 1934. — Arch. Dép. Seine-Inférieure, 10 MP 1410 bis Syndicats dissous après 1936, 4 MP 2886 Fiches individuelles de militants syndicaux, 1 MP 279, Dossiers individuels des membres du PC de A à L, 1M305. — Arch. Fédération CGT des cheminots. — Direction des affaires sociales de la préfecture dossiers non versés aux archives. — Mémoire de Maîtrise de J.-J. Doré. — St. Courtois, Thèse, op. cit., annexe n° 10. — Notes de Jean-Pierre Bonnet et Gilles Pichavant. — État civil.

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