BOUCHER Eugène, Léon

Eugène Boucher était célibataire. Il habitait Paris depuis une quinzaine d’années quand la guerre éclata ; il prit volontairement du service dans le 118e régiment de marche et fut libéré le 15 mars 1871. Il se dirigea sur Évreux, puis sur Épernon où il passa cinq à six jours et il revint à Paris. Il travailla jusqu’à fin avril, puis entra comme simple garde à la 1re compagnie de marche du 222e bataillon fédéré ; dans le courant de mai, il fut de service à Clichy et au pont d’Asnières ; après l’entrée des troupes, il défendit des barricades rue La Condamine (XVIIe arr.), Grande-Rue et à la mairie des Batignolles ; il fut fait prisonnier le 23 mai.
Le 24e conseil de guerre le condamna, le 11 avril 1872 pour port d’armes, à cinq ans de détention et à la dégradation civique. Il fut incarcéré le 7 décembre 1872 à Belle-Île-en-Mer (Morbihan), peine remise le 24 juin 1876, avec dispense de la surveillance et, libéré le 9 juillet 1876, envoyé vers Épernon.