BROSSARD André, Émile

Né en 1842 ; communard ; blanquiste.

Combattant de la Commune de Paris, André Brossard fut condamné par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée, le 7 mars 1874, par le 4e conseil de guerre. Était-il le Brossard domicilié à Paris, 12, rue Vandrezanne, membre du club démocrate socialiste — pro-blanquiste — du XIIIe arr., qui adhéra en bloc à l’Internationale le 25 novembre 1870 ? Son action ultérieure tendrait à le laisser croire.
Réfugié à New York, André Brossard se lia à la mouvance blanquiste qui dominait les sections francophones de l’AIT. Au tout début de l’année 1877, il décida de quitter New York avec son épouse et leurs trois enfants pour aller s’installer en Icarie (voir Arsène Sauva). Ils furent admis dans les rangs icariens en février ou mars 1877. Leur séjour en Icarie dura moins d’un an puisque leur retrait intervint le 3 octobre de la même année. En témoignage des regrets unanimes laissés par leur trop court séjour, un viatique de $ 75 leur fut accordé pour couvrir les frais de leur retour à New York.
Le 31 décembre 1877, André Brossard fut l’un des 54 communistes et réfugiés français de New York signataires d’un texte intitulé « Aux membres de la Communauté icarienne », dans lequel ils prenaient position en faveur de la majorité de la Vieille Icarie. L’année suivante, il collabora au lancement du journal blanquiste la Centralisation ; on le retrouve également actif au sein de la Société des réfugiés de la Commune, secrétaire du comité chargé de préparer la commémoration annuelle du 18 mars. Il assista enfin à la réunion du 31 août au cours de laquelle se produisirent des incidents qui opposèrent Henri Hanser et Edmond Mégy. Sa trace se perd ensuite, et sans doute rentra-t-il en France après l’amnistie de 1880.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54117, notice BROSSARD André, Émile, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 3 janvier 2019.

SOURCES : Arch. PPo., listes de contumaces (son dossier, 4e conseil, n° 254, manque aux Arch. Min. Guerre). — L’Égalité, Paris, 14 avril 1878. — Le Pays, 12 septembre 1878. — Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 513-530. — Dale Larsen (ed.), A History and Census of the Icarian Communities : Soldiers of Humanity, The National Icarian Heritage Society, sl, 1998, p. 198. — Notes de Robert Sutton.

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