Né le 18 mars 1846 à Paris ; y demeurant ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Célibataire, il avoua trois condamnations avant 1870, et les sommiers disent même quatre ; le 3 mai 1860, à deux mois de prison pour coups et blessures ; le 9 octobre de la même année, à quinze mois pour soustraction frauduleuse ; le 26 mai 1869, à un mois pour rébellion, et le 4 avril 1870, à treize mois pour coups.
Pierre Broussat sortit de la maison centrale de Melun durant l’insurrection et vint à Paris le 6 mai 1871. Il s’enrôla dans les chasseurs de la Commune, et, chassé des Buttes-Chaumont, il rencontra les otages que l’on allait fusiller, rue de Puebla. Pierre Broussat prétendit ne pas avoir dépassé la mairie du XXe arr.
Pour les exécutions de la rue Haxo, le 6e conseil de guerre le condamna, le 21 mars 1872, aux travaux forcés à perpétuité. Sa conduite en déportation est dite mauvaise d’abord, puis meilleure à partir de 1876. Il disparut le 26 juin 1878, et on le supposa tué par les Canaques ; sa peine fut toutefois commuée, le 5 juin 1879, en cinq ans de bannissement.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/742, BB 27 et H colonies 568.