CAURIER Émile, Désiré, Eugène

Né le 7 avril 1847 à Bassoles-Aulers (Aisne) ; demeurant à Paris ; matelot des équipages de la flotte ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Il faisait partie du 5e bataillon de marche des marins à titre de matelot de 3e classe. Il abandonna son corps le 26 ou le 27 mars 1871 et se mit au service de la Commune de Paris : il prétendit être venu à Paris voir un oncle et n’avoir pu sortir de la ville, puis avoir été contraint de s’enrôler à la 5e compagnie du 130e bataillon de la Garde nationale où il fut nommé capitaine. Blessé, le 25 mai, à l’entrée du boulevard du Temple, par un garde du 112e bataillon entre les mains duquel il avait brisé des bouteilles de pétrole destinées, dit-il, à mettre le feu au théâtre Déjazet, il fut conduit à l’hôpital Saint-Antoine, puis arrêté, en mars 1872, lorsqu’il voulut se faire délivrer par le ministère de la Marine un congé pour cause d’infirmité résultant de sa blessure, qu’il prétendait avoir reçue en combattant l’insurrection.
Le 18e conseil de guerre le condamna, le 22 avril 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation militaire ; peine commuée, le 9 septembre 1872, en déportation simple, puis, le 29 novembre 1876, en cinq ans de détention ; il était arrivé à Nouméa le 9 août 1874. La surveillance lui fut remise le 31 octobre 1878 ; il était rentré l’année précédente par le Tage.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54788, notice CAURIER Émile, Désiré, Eugène, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 23 janvier 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/749, BB 27 et H colonies 74. — Note de Louis Bretonnière.

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