CHENOUARD Charles, Michel

Fils d’un sellier puis conducteur de diligence, Charles Chenouard avait servi dans les compagnies disciplinaires d’Afrique. Artisan boulanger, marié et père de trois enfants, il était domicilié à Vanves (Seine), 8 rue Vieille-Forge.
Il s’engagea dans le 41e bataillon de la Garde nationale pendant le Siège de Paris et fut élu sous-lieutenant en premier dans la 6e compagnie, puis lieutenant en second dans la 7e compagnie. Il continua de servir après le 18 mars 1871 et fut élu capitaine de la 1ère compagnie de marche. Il aurait combattu, en tête des gardes nationaux du Fort de Châtillon, sur les remblais de la ligne de chemins de fer de Clamart. Revêtu d’une tenue de franc-maçon, il aurait été en tête d’un cortège pour l’enterrement de fédérés tués pendant les combats et aurait pris la parole en concluant par : « Vive la République ! Vive la Commune ! ». Le 13 mai, il ordonna aux fédérés de Vanves de rejoindre Paris. Ceux qui acceptèrent, s’installèrent au poste caserne n° 12 au Bastion 77 de la Porte Didot et dans les locaux des différentes congrégations religieuses du XIVe arrondissement. Selon le rapporteur du conseil de guerre qui le qualifia de « terreur de la Commune », il avait mauvaise réputation et était connu pour la « violence de son discours ».
Condamné par contumace, le 4 mai 1872, par le 4e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique, il s’était caché pendant sept ans dans une cave de Vanves, nourri par des voisins. Sa peine fut remise le 8 mai 1879.
Il était franc-maçon de la Grande loge de France.

Son petit-fils, Charles, Léon Chenouard, fut un militant communiste actif de Paris.