Né le 5 juillet 1830 à Paris ; y demeurant ; tourneur sur cuivre ; communard.
Il était marié, sans enfant. Gilles avait été condamné, en 1858 ou 1859, à six jours de prison pour rébellion envers agents ; il fut arrêté, en 1870, sous l’inculpation d’attentat à la pudeur, mais fut relâché ensuite. C’était un ancien militaire cassé de son grade de brigadier qu’il avait obtenu au 3e régiment de spahis.
Lors de la formation de la Garde nationale, il entra au 104e bataillon et fut aussitôt nommé sous-lieutenant. Il démissionna le 2 ou le 3 mars 1871, mais continua à servir comme simple garde dans la 6e compagnie sédentaire du même bataillon. Le 2 avril, il se trouvait au plateau de Châtillon. Le 3, il se dirigea sur le Petit-Bicêtre ; blessé, il fut fait prisonnier.
Selon des témoignages, il se livrait à l’ivrognerie. Le 17e conseil de guerre le condamna, le 8 mars 1872, à un an de prison.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/757.