LOTTE Roger

Roger Lotte, employé principal au 1er Arrondissement Matériel et Traction du Sud Est (Paris Lyon) siégea pendant deux ans à l’Union de région du sud est à partir du congrès régional d’octobre 1953. Il fut élu au conseil d’administration de l’association chargée de la gestion de la maison familiale de vacances des cheminots de France (CFTC) de St Denis près Martel (Lot) lors de l’assemblée générale du 28 janvier 1956.
Pied-noir, militant CFTC à Paris-Sud-Est, Roger Lotte était chargé de la réalisation d’un journal. Il refusa toujours de passer l’examen de chef de groupe (échelle de 9 à 10) que créa la SNCF, et termina sa carrière comme employé principal. Lors de la scission, il fut élu secrétaire général adjoint au sein du bureau provisoire constitué en décembre 1964. Premier permanent fédéral parisien de la Fédération CFTC, il se dépensa sans compter au service du militantisme, sacrifiant sans doute à l’excès sa vie privée. Grand tribun, harangueur réputé, il savait donner du tonus à son entourage militant. Parti à la retraite le 1er avril 1966, il fut alors secrétaire fédéral, puis élu membre du bureau au titre des retraités en 1968.
Il résida à Montgeron (Essonne) jusqu’en juin 1978, avant de regagner la Savoie où il décéda. Lors de ses obsèques, Jean Gruat souligna ses qualités : « Roger était un homme de cœur, sa très vive sensibilité le faisait régir à toute injustice. Il avait beaucoup souffert au temps de la guerre d’Algérie pour ses compatriotes d’outre-Méditerranée dont il se sentait solidaire. C’était un tempérament impétueux parfois... C’était un entraîneur, son ardeur rayonnante savait convaincre les indécis, stimuler ceux qui, comme lui, étaient susceptibles de dévouement. »