JOVE Claude

Né le 24 décembre 1838 à Coutarnoux (Yonne) ; ouvrier champignonniste ; communard.

Sa mère était cultivatrice, son père cultivateur, décédé, son frère était également champignonniste. Marié à une brodeuse, sans enfant, Claude Jove était séparé de sa femme depuis 1866. Il vivait avec Palmyre Delcambre à Paris, au 12, rue Saint-Yves (XIVe arr.).
Pendant le Siège de Paris, il s’engagea dans la 4e compagnie des Volontaires de Montrouge, il continua de servir après le 18 mars 1871 « pour toucher la solde » et parce qu’il était « impossible de sortir de Paris » - dit-il. Il n’aurait assuré qu’un service intérieur à la préfecture de Police et au ministère de la Guerre. Il accrocha le 7 avril un drapeau rouge à la porte de son domicile. Il fut arrêté le 12 juin au jardin du Luxembourg en allant chercher des renseignements sur sa concubine qui avait été arrêtée.
Les renseignements le concernant étaient mauvais. On le disait « ivrogne et débauché ». Il passait pour « un partisan les plus exaltés de la Commune qui voulait faire marcher les gens qui ne pactisaient pas avec l’insurrection ». Il disait : « Avez-vous lu l’histoire de 1793 et bien ce qui va arriver sera pire ! ». Il fut condamné, le 21 mars 1872, à quinze ans de détention par le 12e conseil de guerre et il bénéficia d’une remise de cinq ans le 8 novembre 1875.
Son nom a parfois été écrit par erreur Jovet.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article62533, notice JOVE Claude, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 9 novembre 2022.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 323 (322). — Arch. Paris D2R4 50. — Arch. Nat., BB 24/816. — Notes de P.-H. Zaidman.

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