LAMBERT Auguste, Clément

Il était célibataire. Il avait subi, de 1855 à 1871, dix condamnations pour vol, vagabondage, mendicité, rébellion (dont huit pour vol de un mois à quinze mois de prison) ; il avait débuté par une condamnation, du 14 septembre 1855, à la maison de correction jusqu’à l’âge de vingt ans pour vol qualifié. Il soutint avoir fait partie comme garde mobile de l’armée de la Loire.
Le 24 mars 1871, une vingtaine de volontaires d’Aire, parmi lesquels se trouvait Lambert, étaient armés pour aller défendre Versailles ; puis ils furent désarmés. Lambert, lui, était parti en uniforme, mais sans armes et il arriva à Paris le 18 mai. Un homme de son pays lui aurait procuré des effets de garde fédéré. Il serait resté chez lui jusqu’au 23 mai, jour où il fut fait prisonnier place de la Bastille. Il n’avait jamais été armé, disait-il.
Il fut condamné, le 8 avril 1872, par le 26e conseil de guerre, à dix ans de détention ; le 4 février 1878, il obtint une remise d’un an, puis, le 24 juillet 1879, le reste de sa peine fut commué en une durée égale de bannissement.