Né le 12 février 1828 à Lusignan (Vienne) ; demeurant à Paris, 18, rue du Sentier (IIe arr.) ; confectionneur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Alfred Liège était marié, père d’un enfant. Il avait subi deux condamnations : une en 1860 à trois mois de prison pour banqueroute simple, l’autre en 1867 à trois mois de prison et 16 f d’amende pour abus de confiance et escroquerie.
Caporal, puis sergent au 117e bataillon de la Garde nationale, pendant le 1er Siège, il fut nommé, le 9 mars 1871, délégué de la 1re compagnie de marche auprès du Comité central ; il prétendait ne pas avoir accepté cette situation. Le 18 mars, il s’était signalé par son ardeur révolutionnaire ; peu après, il fut nommé capitaine de sa compagnie.
Traduit en août 1872, devant le 5e conseil de guerre, il fut condamné à la peine de mort pour arrestations illégales, complicité de pillage de propriétés mobilières sises à Neuilly. Le jugement fut cassé. Condamné à nouveau à mort, le 8 octobre 1872, par le 6e conseil de guerre, sa peine fut commuée, le 12 décembre 1872, en travaux forcés à perpétuité. À Canala, il fit partie du corps auxiliaire pour la défense de l’arrondissement et « s’est bien montré dans plusieurs rencontres avec les Canaques ». Commuée en dix ans de bannissement en juin 1879, sa peine lui fut remise le 8 mai 1880 ; il était rentré par la Creuse en 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/770, BB 27 et H colonies 191. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.