MASSARD Désiré [MASSARD Louis, Désiré]

Né le 27 mars 1826 à Laigle (Orne) ; demeurant à Paris, 16, rue Soufflot (Ve arr.) ; homme de lettres ; opposant au Second Empire ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était veuf, sans enfant. Exilé en 1852 en raison de ses opinions politiques, il passa dix-huit ans en Angleterre et en Espagne, puis rentra en France le 12 septembre 1870.

Pendant le 1er Siège, il était sergent-major au 238e bataillon de la Garde nationale. « Dès le 31 octobre 1870, il a trahi ses préférences en parlant à un témoin de la Commune qui devait être proclamée le lendemain ». Le 22 janvier 1871, il était place de l’Hôtel-de-Ville et son képi fut troué par une balle.
Il allait passer devant le conseil de guerre quand survint le 18 mars ; le 19, il sortit de prison ; sa candidature aux élections à la Commune, le 26 mars, fut présentée, avec celles de L.-G. Duffeaud, Alfred Légé et Eugène Pottier dans le IIe arr., par « un groupe de commerçants et d’employés de commerce ». Le 3 avril, il fut nommé directeur des Domaines et du Timbre ; il le demeura huit jours, puis fut remplacé par Fontaine. Il prétendit être resté étranger à la politique à partir de cette date. Du 23 mai au 5 juin, il avait dû se cacher ; il quitta alors Paris, y revint le 6 juillet puis fut arrêté le 13.

D’après le commissaire du gouvernement, c’était un « homme intelligent, d’une imagination vive et doué d’une élocution facile, mais d’un caractère violent et énergique et d’une exaltation extrême en politique ».
Il fut condamné, le 27 décembre 1871, par le 16e conseil de guerre, à la déportation simple ; détenu un temps à Quélern, il fut noté pour son indiscipline. Il eut de bonnes notes en Nouvelle-Calédonie. Il obtint remise de sa peine le 15 janvier 1879 et rentra par le Var.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article65672, notice MASSARD Désiré [MASSARD Louis, Désiré], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 17 février 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/740 et 770, Quélern, 13 septembre 1872. — Arch. Min. Guerre, 16e conseil (n° 103). — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Murailles... 1871, op. cit., p. 110. — J.O. Commune, op. cit., 3 avril 1871.

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