Né le 27 octobre 1847 à Lapanouse-de-Séverac (Aveyron) ; ouvrier cordonnier à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; mort dans cette ville le 5 juin 1905 ; membre de la Commission départementale insurrectionnelle en 1871 ; membre de l’Internationale. Voir J. Vasseur.
Joseph Maviel fit son tour de France de 1860 à 1870. Ayant tiré un bon numéro, il fut exempté du service militaire. Le 8 août 1870, il participa à l’occupation de l’Hôtel de Ville de Marseille — Voir Alerini. Arrêté, il fut condamné à un an de prison, mais fut libéré le 4 septembre. Il fut alors un des seize signataires de l’Appel aux travailleurs allemands lancé par la section marseillaise de l’Internationale après l’effondrement de l’Empire et la proclamation de la République. Des extraits de cet appel et la liste des signataires sont donnés au nom Adrien. On trouve également cet appel dans le Bulletin de la Fédération ouvrière rouennaise, n° 3, 25 septembre 1870, et, sous forme de tract, imprimerie du journal Le Peuple, aux Arch. PPo., B a/441.
Maviel participa ensuite à l’insurrection de Marseille, 23 mars-4 avril 1871, comme membre de la Commission départementale. Puis il réussit à s’embarquer avec quelques compagnons dont Alerini à destination des Îles Baléares, puis de Barcelone. Il fut condamné par contumace, le 26 janvier 1872, à la peine de mort.
Gracié le 17 mai 1879, il revint à Marseille, se maria, monta une petite fabrique de chaussures, éleva trois enfants, et fut élu président de l’association des fabricants. Il prit part à une campagne contre le général Boulanger, mais se tint le plus souvent à l’écart de la vie politique.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/866, n° 7856. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône et Arch. communales de Lapanouse (recherches de J. Maviel). — Le Sémaphore, 27 janvier 1872 (le nom est orthographié Manvielle).