Né le 31 juillet 1830 à Saint-Didier-la-Seauve (Haute-Loire) ; demeurant à Saint-Étienne (Loire), 14, rue Perret ; ouvrier passementier ; participant à la Commune de Saint-Étienne.
Accusé d’être affilié à des sociétés secrètes, Salichon Jean prit effectivement part à l’insurrection de Saint-Étienne (24-28 mars 1871). Soupçonné d’avoir été un de ceux qui arrêtèrent le préfet De l’Espée qui fut ensuite mis à mort, Salichon nia le fait et prétendit même avoir tenté de le défendre.
Il fut condamné, le 5 décembre 1871, par la cour d’assises de Riom, à dix ans de détention et à la surveillance à vie. Voir Thibaudier Benoît. En 1872, il était interné à Port-Louis (Morbihan). Il fut gracié le 12 décembre 1878. Salichon n’avait subi antérieurement aucune autre condamnation. Il était marié, père d’un enfant. Il perdit sa femme durant sa détention.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/770 (Port-Louis, 14 septembre 1872), BB 24/787 et l’Éclaireur de Saint-Étienne, novembre décembre 1871.