GALATOIRE Maurice

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Né le 8 juin 1890 à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Inférieure), mort le 18 novembre 1940 à Jeu-les-Bois (Indre) ; employé de coopérative ; militant communiste de l’Indre.

Commis de magasin dès l’âge de douze ans, Maurice Galatoire se syndiqua en 1909. Dix ans plus tard, il adhéra au Parti socialiste et défendit le ralliement à la IIIe Internationale. Militant communiste après le congrès de Tours, Galatoire devint administrateur de l’Union des coopérateurs de la banlieue Nord à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis) puis gérant de coopératives dans la Somme et la Seine-et-Marne. En juillet 1923, dans le Bulletin mensuel publié par le PCF, il rendit compte du congrès des coopératives tenu à Bordeaux.

En mai 1927, il fut appelé dans l’Indre pour prendre la direction de la « Coopérative des travailleurs de Châteauroux ». Créée par le patronat en 1918, elle connut de grosses difficultés en 1924. Un communiste, Olivier* redressa la situation en faisant un emprunt à la Banque ouvrière et paysanne. Galatoire multiplia le chiffre d’affaires par trois en trois ans et créa en 1933, une Maison du Peuple coopérative. Il resta à son poste jusqu’en 1939.

M. Galatoire eut, dès son arrivée dans l’Indre, un rôle actif au sein du rayon communiste de Châteauroux. La région le présenta aux élections législatives complémentaires du 30 novembre 1928, dans la circonscription d’Issoudun. Sa tâche était délicate, car il devait remplacer le député communiste Louis Aurin* élu cinq mois plus tôt et contraint de démissionner par le bureau politique. Les rapports de police le décrivaient comme un orateur médiocre laissant volontiers la parole aux dirigeants du Cher, Cornavin et Guillot. Il recueillit 14,8 % des voix des électeurs inscrits au premier tour (21,3 % à Aurin en mai) et 12,7 % au second. Galatoire fut tête de liste aux élections municipales complémentaires du 15 novembre 1933 à Châteauroux puis aux élections générales de mai 1935.

En 1937, il entra en conflit avec Albert Dugénit envoyé dans l’Indre par le Comité central pour réorganiser la direction. Accusé de gestion autoritaire de la coopérative, il fut écarté de toute responsabilité politique.

M. Galatoire avait de nombreuses archives politiques, syndicales, coopératives ; en août 1939, il les cacha dans la ferme d’un militant communiste de Jeules-Bois. Initiative heureuse, car le lendemain il reçut la visite de la police. Accusé d’avoir dactylographié un tract contre la guerre, il fut arrêté en décembre 1939 et conduit à la prison de Tours où il retrouva son ami Henri Guichard. Tous deux furent libérés par l’arrivée des Allemands en juin 1940. Il mourut quelques mois plus tard.

A-t-il un rapport avec Mme Cécile Galatoire, couturière, candidate communiste aux élections municipales du 8 mars 1959 à Châteauroux.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76184, notice GALATOIRE Maurice par Annie Pennetier, Claude Pennetier, version mise en ligne le 3 février 2010, dernière modification le 29 mars 2012.

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13130. — Arch. Dép. Indre, M 960, 965. — I.M. Th., bobine 304. — L’Émancipateur, 1927-1939. — G. Guéguen-Dreyfus, Résistance Indre vallée du Cher, p. 68. — Renseignements recueillis par G. Thomas.

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