ALFASSA Georges
Né le 22 mars 1872 à Paris, mort le 27 janvier 1919 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; ingénieur ; militant et dirigeant coopérateur ; auteur d’ouvrages sur des questions sociales.
Issu d’une famille aisée, Georges Alfassa fit des études secondaires ; il fut ensuite élève de l’École centrale des arts et manufactures de Paris, promotion de 1896.
Membre de la Fondation universitaire de Belleville, Georges Alfassa en devint le secrétaire en 1907. Cet organisme fut transformé la même année en restaurant situé d’abord rue Rampal, XIXe arr., puis transféré 19, rue de Belleville, toujours dans le XIXe arr. ; il comptait soixante sociétaires et réalisait 45 000 francs d’affaires en 1907. Georges Alfassa cessa ses fonctions de directeur en 1909 ; après son départ, l’affaire périclita.
En 1907 également, Alfassa était administrateur et son frère Maurice suppléant mandataire de l’Union coopérative dont le siège était, 15, rue Soufflot, dans le Ve arr.
Alfassa compta, en 1912, parmi les signataires du pacte d’Unité coopérative. Il fut élu membre du conseil central de la Fédération nationale des coopératives de consommation (1913-1919) avec son frère Maurice pour suppléant. Lieutenant à la mobilisation, il passa bientôt capitaine et fit la guerre dans l’artillerie. Chevalier de la Légion d’honneur, il mourut aux armées, à Nancy, des suites de la guerre.
ŒUVRE : Citons en collaboration avec Paul Mantoux, La Crise du trade unionisme, Paris, 1903 (n’y a-t-il pas confusion avec son frère Maurice Alfassa ?). — La Crise agraire en Russie, quarante ans de propriété collective, Paris, 1905, in-8, XVI-227 p. — La Grève noire et l’évolution des syndicats, Paris, 1913.
SOURCES : Jean Gaumont, Histoire de la coopération, t. II, Paris, 1923. — P. Brizon et E. Poisson, La Coopération, op. cit., p. 286 et 294. — Jean Gaumont, Le 50e anniversaire de la FNCC, Paris, 1963, 96 p.