HOSTEIN Henri [HOSTEIN Jean, Henri]

Fils d’un architecte originaire du Médoc et d’une mère au foyer, issue de la région limousine, tous deux catholiques pratiquants, Henri Hostein était le troisième enfant d’une fratrie de cinq. Il fit ses études à l’école Saint-Bruno de Bordeaux et obtint son brevet supérieur. Il enseigna ensuite à l’école Saint-Genès, établissement privé confié aux frères des Écoles chrétiennes.

Après son service militaire de 1911 à 1914, il fut très vite rappelé à cause de la Première Guerre mondiale. Il fut ensuite employé de bureau à Bordeaux, chez Denis (expert-comptable), puis entra comme comptable aux établissements Viola.

Lié depuis longtemps au Sillon de Marc Sangnier* qu’il suivit à la Jeune République, il compta parmi les fondateurs de la CFTC à Bordeaux. Il devint secrétaire général de l’Union régionale CFTC du Sud-Ouest puis, en 1935, président à l’issue du XVe congrès de l’UR. Membre du bureau confédéral de 1939 à 1952, il participa à tous les comités nationaux de la CFTC depuis le début des années 1930. Il était proche du groupe Reconstruction qui allait être à l’origine de la CFDT.

En 1946, Henri Hostein, était vice-président de l’Union départementale CFTC de la Gironde. De 1947 à 1950, il fut élu conseiller prud’homme, administrateur, représentant les salariés, aux caisses de la Sécurité sociale et d’allocations familiales. Il fut également fondateur et vice-président de la Mutuelle Guyenne et Gasconne. Il présida aussi pendant plusieurs années l’association familiale de Caudéran (Gironde), qu’il avait contribué à fonder.

Il s’était marié en 1923 avec Yvonne Darrière qui fut longtemps engagée au sein de l’Union féminine civique et sociale. Ils eurent sept enfants. Il appartenait aussi au conseil diocésain de l’Action catholique générale des hommes (ACGH).

Étant au chômage, il eut du mal à retrouver du travail à cause de ses activités syndicales. Il était devenu secrétaire administratif du comité de sécurité du Bâtiment depuis 1953 quand il trouva la mort accidentellement deux ans plus tard. Gaston Tessier* lui rendit hommage après son décès dans le journal confédéral Syndicalisme de juin-juillet 1955.