MÉDARD François

Aîné de six enfants nés d’un père ouvrier tailleur décédé à 50 ans de tuberculose, François Médard dut interrompre ses études à 12 ans et occupa divers emplois : porteur de télégrammes, apprenti bronzier, ouvrier au Service bruxellois du Gaz, au service Incendie. Il passa quelques semaines aux Tramways Bruxelloise et fut employé temporaire à la Caisse d’Épargne. Il se maria au début du conflit ( Marie-Louise Tyckaert, 1893) et échappa au front pour insuffisance physique. Il s’était syndiqué dès le début de son parcours et participait aux activités des Jeunes Gardes socialistes. En 1918, il rejoignit les Amis de l’Exploité de Joseph Jacquemotte et participa à la fondation du PCB. Il était alors ajusteur. En 1925, il était employé quand il figura sur les listes pour les élections provinciales.

Cette même année il était devenu secrétaire national de la branche belge du Secours Ouvrier International. En décembre 1926, il représenta les Belges à Dresde au congrès du SOI. En 1927, il participa à l’organisation du Congrès fondateur de la Ligue Anti Impérialiste et fit partie la même année d’une délégation ouvrière à l’occasion du Xe anniversaire de la Révolution soviétique. En avril 1927 à Francfort, puis en mars 1929 à Dresde, il intervint aux 2e et 3e congrès du SOI. Il est mentionné comme ajusteur, mais aussi comme tailleur. Mobilisé spécial en 1940, il fut fait prisonnier de guerre jusqu’en mars 1941. Libéré, il participa à l’action clandestine du PC, plus particulièrement au travail de Solidarité.

Arrêté le 18 avril 1942, il fut déporté à Mauthausen en juin et arriva, fort malade à Dachau à la fin de 1942. Sa conduite fut louée par tous ses codétenus. Il périt lors d’un bombardement. Depuis 1927, les polices de sécurité du Reich suivaient et notaient toutes ses prestations en Allemagne.