ANTIER Pierre, Joseph, Albert

Fils de Pierre Antier, maçon, et de Louise Glais, sans profession, Pierre Joseph Antier était instituteur public dans le Maine-et-Loire. Il enseignait à Champtoceaux quand il épousa le 12 août 1905 à Derval (Loire-Inférieure/Atlantique) Marie-Louise Antier, qui y était institutrice.

Le couple fut nommé à Broc puis Feneu (Maine-et-Loire) jusqu’en 1919. Pierre Antier devint ensuite en 1920 directeur de l’école des Bons-Enfants à Cholet puis de l’école Grégoire Bordillon à Angers où il termina sa carrière.

En raison d’une déformation du thorax, il n’effectua pas son service militaire mais il fut mobilisé durant la Première Guerre mondiale dans les services auxiliaires comme secrétaire dans des régiments d’infanterie.

Membre influent de l’Amicale des instituteurs de Maine-et-Loire avant la guerre, Pierre Antier fut de ceux qui luttèrent pour donner à ce groupement la forme syndicale. En 1919, c’était chose faite et il en assuma la présidence provisoire. Membre de la commission administrative, il devint secrétaire de la section de Maine-et-Loire en 1926 et le demeura jusqu’en 1931, Francis Robin d’Angers lui succédant. À ce titre, il participa aux congrès fédéraux et confédéraux de la période 1927-1930.

Très attaché à la défense de l’École publique, Pierre Antier dénonça dans la presse et les congrès les atteintes portées à la laïcité, la carence – voire la complicité – des services académiques, ce qui lui valut à plusieurs reprises d’entrer en conflit avec les inspecteurs d’académie (notamment en 1921, 1924 et 1931).

Au sein du SNI, il représenta la tendance modérée nettement hostile au syndicat unitaire dont Louis Bouët fut longtemps l’animateur.

Après la fusion syndicale de 1935, Pierre Antier cessa toute action militante ; il prit d’ailleurs sa retraite à la rentrée de l’année suivante.