JODON Henri, Paul

Fils d’Alcide Jodon, cocher et de Marie Soliveau, il suivit l’école primaire, s’éveilla par la lecture à la vie politique à partir de douze ans. Il effectua son service militaire d’octobre 1926 à avril 1928, à la base aérienne de Chartres, au 22e Régiment d’aviation, fut caporal mitrailleur. Marié, père d’un enfant, il habitait sa ville natale au 34 rue de Boulogne, travaillait dans une imprimerie.

Il adhéra au Syndicat du livre papier impression typographique en 1936 et fut secrétaire de l’organisation, délégué d’atelier. Il adhéra au Parti communiste début 1938, participa aussitôt à une école de section. Il lisait l’Humanité, les Cahiers du Bolchévisme, Correspondance internationale et le journal local L’Étincelle.

Henri Jodon franchit les Pyrénées à pied et arriva en Espagne le 11 mars 1938. Il fut affecté à la XIVe Brigade internationale, 4e bataillon. Il participa aux combats de Caspe lors de la bataille d’Aragon (mars et avril 1938). À la bataille de l’Ebre, il fut blessé à Corbera, le 13 septembre 1938, à la cuisse gauche par un tir d’artillerie, il fut hospitalisé un mois.

Il appréciait ainsi : « Les Brigades Internationales dont chacun de nous est fier d’avoir fait partie [elles] ont joué dans le premier mois de la bataille un rôle primordial tant du point de vue moral que militaire, elles ont contribué à l’unité du peuple Espagnol et à l’organisation de son armée. Elles furent un exemple de la solidarité des peuples envers un autre peuple assailli par le fascisme ». (Questionnaire du 7 novembre 1938).

Son rapatriement eut-il lieu en novembre ? Aucune mention de sa mort ne figure sur son acte de naissance en mairie de Boulogne-Billancourt. Son frère René, également militant communiste fut déporté à Auschwitz, il y mourut le 19 septembre 1942.