DUVAL Jean

Jean Duval eut une enfance difficile et fut contraint très jeune de gagner sa vie. Ce ne fut que tardivement qu’il put satisfaire ses goûts et s’orienter vers l’enseignement.

Il prépara le concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs d’Angers et fut admis en 1893. Il en sortit en 1897 ayant accompli, dans l’intervalle, une année de service militaire.

Après avoir occupé plusieurs postes d’instituteur stagiaire, il fut nommé, en 1901, instituteur adjoint à Angers, où il acheva sa carrière en 1929.

Duval adhéra au Parti socialiste et à la Ligue des droits de l’Homme. Il fut l’un des premiers à rallier « L’Émancipation de Maine-et-Loire », l’un des six premiers syndicats d’instituteurs, créé en 1904. Duval assura en deux occasions, décisives pour l’orientation syndicale, la présidence de l’assemblée générale de l’organisation : la première fois en 1905, lorsque le syndicat décida d’adhérer à la Bourse du Travail d’Angers ; la seconde fois, en 1912, au lendemain du congrès tenu à Chambéry, lorsque le gouvernement intima l’ordre au syndicat d’avoir à se dissoudre sans délai et que celui-ci opposa un refus unanime. Duval représentait le syndicat des instituteurs à la commission administrative de la Bourse du Travail ainsi qu’à l’UD du Maine-et-Loire, lors de la fondation de celle-ci en 1913.

Après la Première Guerre mondiale, Duval s’éloigna du syndicat lorsque celui-ci orienta son action sur des positions plus nettement révolutionnaires. Il resta membre du Parti socialiste et de l’Union locale CGT et au congrès de l’UD tenu le 12 juin 1927, il fut élu membre titulaire de la commission administrative.

Son activité s’exerça principalement au sein des coopératives de consommation. Après sa mise à la retraite en 1929, il fut durant plusieurs années le responsable de la coopérative des fonctionnaires de Maine-et-Loire. Jean Duval mourut en 1949.