PILLOT Armand, Joseph, René

Par Nathalie Viet-Depaule

Né le 20 décembre 1892 à Nantes (Loire-Inférieure), mort le 28 janvier 1953 à Paris (XVIIIe arr.). Électricien puis ajusteur-mécanicien, député communiste de la Seine (1936-1940).

Fils d’un cordonnier syndicaliste et d’une tailleuse, Armand Pillot fut à son tour militant syndical à partir de 1907. Mobilisé, il aurait été envoyé pendant la Première Guerre mondiale en section spéciale pour avoir manifesté son hostilité à l’union sacrée. Il se maria le 12 février 1920 à Paris XVIIIe arr. avec Louise Lorrain (Louise Pillot) qui fut une active militante.

Ayant adhéré au Parti socialiste SFIO après la guerre, partisan de la IIIe Internationale, il rallia les rangs du Parti communiste au début des années vingt et devint un des secrétaires permanents de la Région parisienne. En 1926, il séjourna pendant six mois en Union soviétique pour suivre les cours de l’École léniniste internationale et retourna à Moscou en juillet 1928 pour participer au VIe congrès de l’Internationale communiste.

Membre de la Fédération CGTU des Métaux, il faisait partie de 1923 à 1927 de sa commission exécutive (voir Barreau et Aumaréchal). Il fut reconduit dans cette fonction en 1930.

Domicilié depuis son plus jeune âge dans le XVIIIe arrondissement, il se présenta sans succès aux élections législatives de 1928 et en 1932 dans sa seconde circonscription (quartier de Clignancourt). Candidat encore malheureux aux élections municipales de mai 1935, il fut élu à la Chambre des députés en 1936, obtenant au second tour 13 569 voix sur 28 289 inscrits. Membre de la commission de la Marine militaire et de la commission de l’Aéronautique, il s’occupa surtout des problèmes sociaux, des accidents du travail et des chômeurs.

Faisant partie comme les autres députés communistes du Groupe ouvrier et paysan français en septembre 1939, il se désolidarisa du PCF le 22 décembre suivant. Il ne fut donc pas déchu de son mandat en janvier 1940 et vota le 10 juillet les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Par la suite, il rallia le POPF de Marcel Gitton. Arrêté, libéré en août 1941, il était signalé parmi les membres du comité central du POPF à la fin de la deuxième « Lettre ouverte aux ouvriers communistes ». A la Libération, il fut de nouveau arrêté puis libéré fin septembre 1944.

De 1929 à 1932, Armand Pillot avait été conseiller prud’homme de la Seine, section des Métaux et industries diverses.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article126371, notice PILLOT Armand, Joseph, René par Nathalie Viet-Depaule, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 28 novembre 2012.

Par Nathalie Viet-Depaule

SOURCES : RGASPI, 495 270 8506. — Arch. Nat. F7/13771. — Arch. PPo. 321. — Agendas de la BT de Paris. — Dict. parl., op. cit.Le Travailleur du XVIIIe , 20 avril 1935. — Arch. Tasca. — B. Pudal, Th., op. cit. — État civil de Nantes.

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