SANSOY Pierre

Par Jacques Girault, Claude Pennetier

Né le 22 octobre 1899 à Saints (Yonne), mort pour la France le 15 juin 1940 à Montallery (Yonne] ; instituteur ; militant syndicaliste de la FUE et du SNI ; militant communiste dans l’Yonne.

Dernier enfant d’une fratrie de cinq, dont le père, Prix Sansoy, était maçon, et la mère Angélique Geste, sans profession, Pierre Sansoy, obtint en 1914 une demi bourse pour étudier à l’école primaire supérieure de garçons de Sens (Yonne) et devint instituteur dans l’Yonne.

Il se maria le 16 août 1921 à Joigny (Yonne) avec Georgette Rousseau, institutrice. Ils furent en poste jusque vers 1925 à Villiers-Nonain.

Pierre Sansoy devint secrétaire adjoint de la section de l’Yonne du Syndicat national des instituteurs en 1923, puis créa vers 1929 une section de la Fédération unitaire de l’enseignement dont il devint le secrétaire.

dès la fin des années 1920, il enseignait, avec son épouse, à Saint-Sauveur-en-Puisaye. Il était en 1928, secrétaire de la société de secours mutuels scolaire du canton. Militant communiste depuis 1932, quand la région communiste de l’Yonne fut créée en octobre 1936, il entra avec son épouse au comité régional et fit partie du bureau régional. Dans son rapport, Octave Rabaté le présentait comme un « militant connu et écouté » qui avait « trop tendance à “couper les cheveux en 4“ ». Un témoignage direct évoque un militant qui n’était sans doute « pas un orateur, cherchant trop ses mots [...] mais ce qu’il disait était réfléchi, raisonné et toujours logique ». « Excellent maître, c’était aussi un musicien, violoniste surtout, et j’assistais à des concerts qu’il organisait avec des amis. Sa femme, petite nature, souriante, aux cheveux flous, était d’une gentillesse exquise. Quels braves gens, si fraternels, si affectueux. Rien que pour eux on serait devenu communiste ! »

Pierre Sansoy fut candidat au Conseil général à l’élection d’octobre 1937 dans le canton de Saint-Sauveur. Il fut un adversaire des accord de Munich, développant ses arguments dans la section du SNI à majorité pacifiste.

Mobilisé en 1939, révoqué au printemps 1940 pour son appartenance au Parti communiste, il fut tué par balle le 15 juin 1940 à Montallery au moment de l’arrivée des Allemands aux abords d’Auxerre. Son corps ne fut trouvé que le 18, son revolver à la main. Son capitaine, chargé de le surveiller, demanda pour lui la Légion d’honneur et la Croix de guerre qui lui furent décernées à titre posthume.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130449, notice SANSOY Pierre par Jacques Girault, Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 12 mars 2021.

Par Jacques Girault, Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, 517, 1, 1896. — Le Travailleur, 1923-1937. — Le Réveil de l’Yonne, 1933. — Témoignage, site mémoire vivante du canton de Quarré-les-Tombes. — JO lois et décrets,16 janvier 1928. — SHD Caen, AC 21 P/142294. — Notes d’Alain Dalançon.

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