Par Pierre Schill
Né le 23 septembre 1885 à L’Hôpital (Lorraine annexée), mort le 18 décembre 1953 à L’Hôpital (Moselle) ; mineur puis ouvrier aux houillères de Sarre et Moselle (Moselle) ; président de la section de L’Hôpital-Merlebach (Moselle) du syndicat chrétien des mineurs UGB (Unabhängiger Gewerkschaftsbund, Fédération des syndicats indépendants).
Fils de Pierre Varoqui, mineur, et de Marguerite née Lux, Nicolas Varoqui se maria, le 21 mai 1907 à L’Hôpital, avec Catherine née Paquet le 28 avril 1888 à L’Hôpital, ils eurent cinq enfants.
Nicolas Varoqui était le benjamin d’une famille de quatre enfants. Son père était mineur à L’Hôpital (Lorraine annexée. Il commença à travailler aux Houillères de Sarre et Moselle (Lorraine annexée) à partir de 1899. Il fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale dans l’armée allemande du 1er août 1914 au 31 juillet 1915 et du 20 juillet au 30 septembre 1916. Il résidait à L’Hôpital.
Le 27 janvier 1922 à L’Hôpital (Moselle), eut lieu une réunion organisée par le Syndicat unitaire des mineurs. Une vingtaine de mineurs étaient venus écouter un débat contradictoire entre le communiste Joseph Fousse et Nicolas Varoqui.
Il participa activement à la grève de huit semaines qui toucha les houillères mosellanes entre le début du mois de février et le début du mois d’avril 1923. Il anima notamment plusieurs réunions publiques organisées par les syndicats de mineurs. En avril 1929, des problèmes de santé l’obligent à abandonner son métier de mineur pour occuper un emploi de manœuvre au jour.
En septembre 1939, Nicolas Varoqui fut évacué avec son épouse et sa plus jeune fille à La Ricamarie (Loire). Il put rentrer à l’été 1940, comme de nombreux Alsaciens-Lorrains, en Moselle. Le département lorrain était une nouvelle fois annexé à l’Allemagne. Jusqu’au mois de juillet 1942, Nicolas Varoqui occupa un emploi à l’entreprise Witt de Lauterbach (Sarre, Allemagne). Comme de nombreux Mosellans, il fut probablement réquisitionné par les autorités allemandes.
L’aggravation de son état de santé l’obligea à arrêter de travailler le 30 décembre 1946. Il prit sa retraite le 1er juillet 1947. Il fut reconnu par la mine invalide à 100 % (silicose) le 15 novembre 1952.
Par Pierre Schill
SOURCES : Arch. Nat. F7/13903. — Arch. Dép. Moselle, 23 Z 1, 301 M 82. — Archives des Houillères du Bassin de Lorraine : dossier personnel. — État-civil de la commune de L’Hôpital (Moselle). – Renseignements fournis par Mme Edmond Stawniak née Varoqui, sa petite-fille.