LEROY Simone, Augustine

Par Alain Prigent, François Prigent

Née le 12 avril 1914 à Paris (XVe arr.), morte le 15 mars 1979 à Quintin (Côtes-d’Armor) ; institutrice ; militante du PSOP (1938-1939) ; membre du conseil syndical de la section départementale du SNI des Côtes-du-Nord (1939) ; militante de l’École émancipée.

Ses parents, originaires de la commune de Lanrivain (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), avaient migrer à Paris avant la Première Guerre mondiale : son père, Augustin Leroy était tailleur d’habits, et sa mère, née Marie-Anne février, était concierge au 38 rue du Laos.

Élève de l’école normale d’institutrices de Saint-Brieuc (côtes-du-Nord, Côtes- d’Armor), promotion 1932-1936, Simone Leroy obtint le brevet élémentaire en 1931 puis le brevet supérieur en 1935. Elle enseigna successivement à Rostrenen (1936), à Plounévez-Quintin (1936-1937), à Maël-Pestivien (1937-1939). Nommée à la rentrée 1941 à Saint-Gildas, elle y termina sa carrière en 1970.

Militante des auberges de jeunesse, espérantiste convaincue et membre du Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) pivertiste, elle était en liaison avec France Chauvel* et Cravec, instituteur à Carhaix (Finistère). Elle siégea au conseil syndical de la section départementale du SNI des Côtes-du-Nord en 1939. Elle fit signer aux femmes de la commune une pétition contre la guerre en septembre 1939. Convoquée le 15 février 1940 par l’inspecteur d’académie, elle nia appartenir au parti communiste. En pension dans l’unique restaurant tenu par M. Georgelin, elle fut en contact avec son frère Ernest Georgelin, ouvrier charron, militant du parti communiste. Déplacée à Saint-Adrien en septembre 1939 pour propos défaitistes et activités pacifistes, elle fut assignée à résidence jusqu’en 1941. Elle fut l’une des agents de liaison de Jean Devienne*, instituteur, responsable du mouvement de résistance Front National pendant l’occupation.

Après la Deuxième Guerre mondiale, elle milita au sein du courant École émancipée, figurant à plusieurs reprises sur les listes d’opposition à la majorité « cégétiste unitaire » départementale.
Elle siégea sur la liste Indépendance du syndicalisme au conseil syndical du SNI en 1951. Elle fut candidate sur la liste de l’École Émancipée au conseil syndical du SNI en 1959 et 1960.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136749, notice LEROY Simone, Augustine par Alain Prigent, François Prigent, version mise en ligne le 25 avril 2011, dernière modification le 10 mars 2021.

Par Alain Prigent, François Prigent

SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 1T1575, dossier professionnel versé par l’inspection académique ; 2W132. — Christian Bougeard, Le choc de la deuxième guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’État, Rennes II, 1986. — Alain Prigent, Les instituteurs des Côtes-du-Nord sous la IIIe République (Laïcité, amicalisme et syndicalisme), Éditions Astoure, 2005. — François Prigent, Un socialisme d’extrême gauche dans le Trégor, La Charrue Rouge d’Augustin Hamon et Philippe Le Maux (1930-1937), mémoire de maîtrise, sous la direction de Claude Geslin, 2000, Rennes II. — François Prigent, « Les femmes dans l’action militante, syndicale et revendicative de 1945 à nos jours », colloque international de Lyon (mars 2007).— Arch. état civil Paris.

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