BALESTRINI Guiseppe

Par Daniel Grason

Né le 11 septembre 1897 à Carnago, province de Varèse, région Lombardie (Italie) ; sculpteur sur bois ; volontaire en Espagne républicaine ; militant communiste ; antifasciste ; déporté.

Giuseppe Balestrini fils de Giovanni et de Rosa, née Porro, arriva clandestinement en France en décembre 1923, il habitait un hôtel 57, rue Raspail à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine). Il régularisa sa situation, il était connu comme un militant antifasciste, membre de la CGT. En octobre 1936, il partit combattre en Espagne, arriva le 10, fut affecté à la XIVe Brigade internationale, il eut une permission à la fin octobre 1937, et fut rapatrié en janvier 1939. À son retour, il habita 25, rue Colmet-Lépinay à Montreuil-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis).

Les autorités d’occupation demandèrent à la préfecture de police, l’établissement d’une liste des ex-Brigadistes en Espagne. Établie par la 3e section des Renseignements généraux, elle fut prête le 19 septembre 1941. Le conseiller Karl Boemelburg, commandant SS-Sturmbannführer qui dirigeait la SIPO et la Gestapo sur le territoire français, décida d’une opération d’ensemble dans le département de la Seine. Elle se déroula le 24 décembre 1941, Giuseppe Balestrini figurait sur la liste, il fut arrêté comme suspect, communiste, interné pendant huit mois à la caserne des Tourelles, à Paris XXe arr. (Seine).

Transféré au camp de Compiègne (Oise), il fut déporté le 17 février 1944, le convoi était composé de mille neuf cent quarante-trois hommes, mille cinq cents six Français et quatre cents trente-sept étrangers, dont deux cents trente-deux Espagnols, soixante-dix-sept Italiens, vingt-deux Polonais, dix-sept Néerlandais, quinze Belges et neuf apatrides. Le 19, les déportés arrivèrent à Buchenwald (Allemagne). Le camp fut libéré le 25 avril 1945 par les troupes américaines, Giuseppe Balestrini matricule 39821, revint en France le 25 mai 1945, habita de nouveau à l’hôtel de la rue Raspail à Levallois-Perret.

Il travailla en qualité de cuisinier pour les autorités américaines à l’hôtel Majestic. Dans les années soixante, il demeurait 55, rue Raymond-Losserand, à Paris, XIVe arr., était manœuvre dans une société de fabrication de meubles métalliques, à Pantin (Seine, Seine-Saint-Denis). Giuseppe Balestrini fut membre de l’association Française des anciens combattants volontaires Garibaldiens, Les Garibaldiens dont le siège était à Paris, IIIe arr.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137729, notice BALESTRINI Guiseppe par Daniel Grason, version mise en ligne le 26 juillet 2011, dernière modification le 3 décembre 2015.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. RGASPI 545.2.114, BDIC Mfm 880/47. ; RGASPI 545.6.1038 (Moscou), fiches individuelles, 31 décembre 1937. – Arch. PPo, 77W 405. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable