FOCARDI Gino

Par Daniel Grason

Né le 21 juin 1909 à Incisa en Toscane (Italie), mort le 3 mai 1945 en baie de Lubeck (Allemagne) ; tourneur sur métaux ; militant communiste ; résistant ; déporté.

Gino Focardi adhéra à la Jeunesse communiste de France (JCF), en devint le responsable sur la ville. Il demeurait au 82 rue de Colombes à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine), milita aussi au Comité de défense de l’Humanité. Il obtint sa naturalisation en 1937, le gouvernement de Vichy promulgua le 16 juillet 1940 la loi de dénaturalisation de tous les citoyens naturalisés depuis 1927, neuf cent mille personnes étaient concernées. Une commission de révision fut créée (loi du 22 juillet), l’administration commença par l’année 1936, celle du Front populaire, Gino Focardi connu comme communiste fut rapidement dénaturalisé.
Le commissaire de Courbevoie adressa le 6 mars 1941 un rapport au directeur des Renseignements généraux dans lequel il le signalait comme responsable de la diffusion des tracts communistes sur une partie de la région Paris-Ouest (Colombes, Courbevoie, La Garenne et Nanterre), Henri Aguado de Gennevilliers étant l’organisateur et Albert Lemaire chargé de l’impression.
Arrêté le 2 avril 1941, par des policiers du commissariat de Courbevoie, sous le motif qu’il était le responsable de la propagande communiste sur la région Paris-Ouest et qu’il recevait à son domicile de nombreux jeunes gens. Il comparut devant le Tribunal de la Section spéciale le 29 juin 1942, en compagnie d’André Dupas de La-Garenne-Colombes, Paul Pimort de Courbevoie et Marcel Boyenval de Colombes. Il fut condamné à cinq ans de prison, cent francs d’amende, solidairement aux frais envers l’État avec Marcel Boyenval et au maximum de la contrainte par corps.
Emprisonné, probablement interné, il fut déporté du camp de Compiègne (Oise) le 21 mai 1944 à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne), deux mille quatre déportés étaient dans le convoi. Gino Focardi matricule 30789 mourut le 3 mai 1945 à Lübeck lors d’un bombardement des alliés. Une plaque fut fixée sur le mur de l’immeuble où il habita, son nom gravé sur le monument aux morts en déportation et fusillés de Courbevoie.
Gino Focardi n’a pas été homologué.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139258, notice FOCARDI Gino par Daniel Grason, version mise en ligne le 10 janvier 2012, dernière modification le 16 février 2020.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. BA 2056, PCF carton 7, 77W 223. – Bureau Résistance GR 16 P 226751. – Dominique Rémy, Les lois de Vichy, Éd. Romillat, 1992. – Bernard Laguerre, La dénaturalisation de Vichy (1940-1944), Vingtième siècle, n° 20, oct.-déc. 1988. – Livre-Mémorial, Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Éd. Tirésias, 2004. – JO n° 199, 27 août 1996. – Site Internet GenWeb. – État civil.

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