NEUVILLE François

Par Gilles Morin

Né le 18 octobre 1901 à Saint-Yriex-de Déjalat (Corrèze), mort le23 mars 1962 à Tulle (Corrèze) ; Instituteur, puis officier ; résistant ; chef de l’État-major de l’Armée secrète de Corrèze ; secrétaire de la fédération SFIO de la Corrèze (1946-1947, 1956-1962).

François Neuville était le fils de Pierre Neuville et Suzanne Billot, cultivateurs au village des Veyssières. Il devint instituteur et se maria le 9 mars 1926 à Tulle avec Simonne Boudie.

Dans les années 1930, il était instituteur détaché à l’école militaire préparatoire technique de Tulle et fut autorisé en 1934 à subir les épreuves du certificat d’aptitude à l’économat des écoles normales primaires. En juillet 1937, il fut distingué officier d’académie en tant que professeur à cette école militaire.

Pendant l’Occupation, socialiste et résistant, recherché par la Gestapo, il se réfugia chez Charles Spinasse le 19 octobre 1943 et demeura chez lui trois semaines. Il devint chef de l’État-major de l’AS de Corrèze, membre du Comité départemental de Libération clandestin et membre du directoire départemental de l’AS-MUR, vice-président du MLN de la Corrèze, et commandant FFI.

Après la Libération, Il demeura officier : en 1945, il était commandant du 3e bureau de la région militaire de Limoges. Il était capitaine à l’Ecole militaire de Tulle puis chef d’escadron en 1948.

Secrétaire de la fédération socialiste en 1946, François Neuville fut limogé en 1947, la fédération étant au bord de la faillite. Il était jugé par ses adversaires locaux comme impopulaire dans les milieux de l’enseignement (lettre de Montalat de juillet 1950).

Partisan du retour de Charles Spinasse à la SFIO, il revint à la direction fédérale, conjointement avec Jean Montalat trop pris par ses activités professionnelles et municipales. Il fut secrétaire fédéral adjoint en février 1951 et de nouveau fédéral en titre après les élections législatives de 1956. Délégué fédéral au congrès national SFIO de 1960, 1961, il devait décéder à la veille de l’ouverture du conseil national du 24 mars 1962, auquel il aurait normalement dû assister.

François Neuville s’était vu attribuer de nombreuses décorations, Croix de guerre, médaille de la Résistance et il était chevalier de la Légion d’honneur (1949).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article148687, notice NEUVILLE François par Gilles Morin, version mise en ligne le 5 septembre 2013, dernière modification le 15 avril 2021.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/202. — Archives de l’OURS, dossiers Corrèze. — Archives du Centre d’histoire de Sciences Po, fonds D. Mayer, 3 MA 28. — SHD Vincennes, GR 16 P 442531. — JO lois et décrets, 22 mai 1934, 14 juillet 1937, 29 juillet 1948, 27 février 1949. — Arch. Dép. Corrèze, état civil. — Notes d’Alain Dalançon.

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