GUILBERT Charles, Joseph, Victor

Par Daniel Grason, Gérard Larue, Émeric Tellier

Né le 31 juillet 1899 à Corneville-sur-Risle arrondissement de Bernay (Eure), mort en action le 26 août 1944 à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis) ; ouvrier métallurgiste ; FFI de Saint-Denis.

Fils de Charles Guilbert, forgeron et de Joséphine Leherpeux, couturière, Charles Guilbert s’était marié le 22 juillet 1922 à Manneville-sur-Risle (Eure) avec Geneviève Godde née le 10 juillet 1903 à Sotteville (Seine-Maritime). Quatre enfants naquirent : Raymond en 1923, Claude en 1925, Michel en 1928, Monique en 1933.
Il s’engagea du 18 janvier 1918 au 19 octobre 1919 comme mécanicien dans le 29e régiment d’artillerie, où il obtint le grade de maréchal des logis d’active.
La famille habitait depuis 1929, 35 avenue Hainguerlot (actuelle avenue Paul- Vaillant Couturier) à Stains (Seine, Seine-Saint-Denis).
Militant de l’Union syndicale CGT des travailleurs de la métallurgie de la région parisienne, Charles Guilbert fut salarié des usines automobiles Hotchkiss à Saint-Denis et résidait avenue Paul-Vaillant-Couturier à Stains (Seine-Saint-Denis).
Il adhéra au mouvement de résistance Libération-Nord (attestation du commandant FFI Henry Bulliard). À la Libération, il mit au point un char Hotchkiss récupéré aux allemands. Il était conducteur et chef d’entretien des chars du S/S B1. Lors des combats insurrectionnels de Saint-Denis, Charles Guilbert fut tué le 26 août 1944 à 18 heures 30 au barrage de Saint-Denis.
Son inhumation se déroula au carré des corps restitués du cimetière de Stains.
Le 16 juin 1945, Charles Guilbert fut cité, à titre posthume, à l’Ordre du Corps d’Armée par le Général Koenig : « Mécanicien d’un char récupéré à l’ennemi, a effectué plusieurs fois des réparations sous le feu de l’adversaire. Tombé à son poste de combat, au barrage de Saint-Denis. Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre étoile de Vermeil. »
Le ministère des anciens combattants attribua à Charles Guilbert la mention « Mort pour la France », il a été homologué sergent F.F.I. Son nom figure sur la plaque posée sur l’immeuble de la R.AT.P., situé au barrage de Saint-Denis, où la monumentale fresque de l’artiste Jean Amblard y exaltait la Résistance et le général Leclerc. « Les F.F.I. de Saint-Denis [honorent] leurs camarades tombés au champ d’honneur », vingt noms dont celui de Charles Guilbert ont été inscrits proclamant « Gloire à ceux qui durent mourir pour que vivent Saint-Denis et la France ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article171686, notice GUILBERT Charles, Joseph, Victor par Daniel Grason, Gérard Larue, Émeric Tellier , version mise en ligne le 3 novembre 2020, dernière modification le 3 novembre 2020.

Par Daniel Grason, Gérard Larue, Émeric Tellier

SOURCES : SHD, Caen AC 21 P 197885. – Bureau Résistance GR 16 P 277437. – Arch. MRN. – AMSD93_01_SD_402 (Fonds Pierre Douzenel) p.155. – Archives municipales de Stains, dossier bureau de bienfaisance. – État-civil Mairie de Corneville-sur-Risle (acte de naissance). – État civil en ligne cote 8 Mi 5303, vue 314. – Site internet « La Libération de Paris », Gilles Primout. – Site internet GenWeb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable