Par Daniel Grason
Né le 1er mars 1908 à Versailles (Seine-et-Oise, Yvelines), mort le 1er juin 1974 à Viroflay (Yvelines) ; antifasciste ; volontaire en Espagne républicaine.
Fils d’Eugène Danniel, plombier, et d’Anne Gless, ménagère, Camille Danniel demeurait 12 rue Madame à Versailles, il se porta volontaire le 19 novembre 1936, il était dans un convoi de 1200 volontaires de la région parisienne et du nord de la France à destination de Barcelone. Incorporé dans les brigades internationales, il prit part aux combats sur le front de Teruel Début février 1937 il fut rapatrié de Valence avec vingt-trois autres volontaires.
À leur arrivée en gare de Lyon, les policiers du commissariat spécial procédèrent à un contrôle d’identité. Plusieurs brigadistes certifièrent qu’après avoir combattu en première ligne, ils étaient en permission à Valence depuis le 27 janvier. Après s’être concertés ils s’adressèrent au consul de France pour être rapatriés. Ces volontaires étaient fatigués et démoralisés, ils ne voulaient surtout pas être considérés comme des déserteurs.
Dénoncés aux autorités espagnoles, ils furent arrêtés, conduits sous escorte dans une caserne, un brigadiste parvint à s’enfuir, les autres étaient emprisonnés pour la nuit. Prévenu le consul se présenta à la caserne, les prisonniers libérés. Selon le rapport du commissaire de police, l’un des ex-combattants, Moïse Bercovici était considéré par les autres volontaires comme un « aventurier ». Camille Danniel regagna son domicile.
Il se maria le 2 septembre 1939 à Garches (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine) avec Marcelle Boëlle.
Par Daniel Grason
SOURCES : Arch. PPo. 1W 0970 (dossier Moïse Bercovici). — État civil.