DUDACH Marcelle, Aimée, épouse JEANNIN puis épouse ROSET

Fille de Marcel Dudach, monteur en bronze puis petit patron, et de Emma Augustine Moreau, une femme de ménage, Marcelle Dudach naquit dans une famille de sept enfants. Ses deux frères, Georges Dudach et Armand Dudach furent des militants communistes actifs.
Marcelle Dudach était sténo-dactylographe. Le 30 juillet 1938, elle se maria à Paris (IIIe arr.) avec Gaston Jeannin, également militant communiste. Le couple fut arrêté le 8 novembre 1941 par la police française sur dénonciation.
Mise en liberté le 7 janvier 1942, mais refusant de jurer de ne plus faire de politique, Marcelle Dudach fut internée. Après avoir été incarcérée à la Petit Roquette et aux Tourelles, elle fut transférée à Aincourt (elle chanta l’Internationale pendant le trajet), puis Mantes, à nouveau La Roquette, Romainville, enfin Rennes et Compiègne. Elle fut déportée le 31 janvier 1944 à Ravensbruck, voyage qui dura cinq jours et nuits de train enfermées sans nourriture, sans eau. Arrivée Ravensbrück, elle y séjourna de janvier à avril 1944 (matricule 27120 ) puis à Holleishen (matricule 53 110) de avril 1944 à mai 1945. Son mari fut également déporté.
Libérée en 1945, Marcelle Dudach poursuivit son activité militante au sein du Parti communiste. Elle continua son action en faveur de la Paix, accompagnant les actions de l’association « Le rire médecin » en faveur des enfants hospitalisés.
Elle se consacra à l’écriture, la poésie sur le thème de la résurrection, des roses, de la vie.
Divorcé de Gaston Jeannin en décembre 1946, Marcelle Dudach se remaria avec Adolphe Roset le 8 mars 1951 à Paris (IIIe arr.). Elle eut trois enfants Alain, Didier et Sophie.
En mai 1980, elle fut décorée de la Légion d’honneur, elle reçut la croix de guerre avec palmes, la médaille militaire, la croix du combattant volontaire de la Résistance.