ROBIN Adrien, Marcel

Fils de l’ouvrier parcheminier Jacques Robin et de l’ouvrière confectionneuse Julie Longuet (respectivement âgés de 38 et 35 ans en 1885), domicilié rue Beaurepaire, Adrien Robin fit l’objet d’une fiche individuelle de police en 1907 alors qu’il était âgé de 22 ans pour sa participation à la « section antimilitariste » de la Bourse du Travail CGT d’Issoudun en 1907. Cette « section antimilitariste » avait été créée en 1905 à l’initiative d’Auguste Delalé, dirigeant national du syndicat CGT des cuirs et peaux et militant de l’Association Internationale Antimilitariste des Travailleurs. Ce groupe local issoldunois avait comme animateurs Jean-Marie Néel, Louis Chuat et Henri Denis.
La police, sur sa fiche, avait tenu à rappeler que le jeune Adrien Robin avait été « condamné à Bourges pour vagabondage et contravention à la police des chemins de fer » ; donc pour avoir pris le train sans billet et sans le moindre argent sur lui.
Adrien Robin avait quitté Issoudun (entre 1907 et 1910 ?) et s’était marié en mai 1912 à Angers avec Philomène Granry. Les témoins de sa naissance en 1885 avaient été le vigneron de 23 ans Alexandre Penneron et l’ouvrier brossier de 52 ans Guillaume Longuet, déclarant tous les deux ne pas savoir signer.