LEVILLAIN Alfred

Fils d’un verrier, Alfred Levillain naquit à Donzy (Nièvre). Il se maria 26 août 1899 à Rétonval (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) avec Jeanne Léo Cosme Bournet. Il y travaillait à la verrerie. Peut-être licencié lors de la grande grève des verriers de la Bresle en 1908, il trouva du travail à Villeurbanne (Rhône).

En décembre 1908, Alfred Levillain était secrétaire du syndicat des verriers de Villeurbanne. Il fut délégué au congrès de la CGT du 16 au 21 septembre 1912, au Cercle Franklin du Havre (Seine-inférieure, Seine-Maritime). Le 3 décembre, salle Fimbel à Lyon, il rendit compte de son mandat de délégué, lors d’une réunion commune au syndicat des verriers de Villeurbanne et au syndicat des auxiliaires et similaires en verrerie du Rhône, dont Joanny P.* était le secrétaire. L’assemblée, après l’avoir remercié d’avoir bien rempli son mandat, vota un ordre du jour contre la guerre : (extraits) « considérant que le conflit balkanique constitue un danger redoutable pour la paix européenne ; considérant que si la guerre st une chose monstrueuse, un crime de lèse humanité, une guerre européenne serait une atroce boucherie, étant donné la puissance des engins destructeurs existants ; considérant que toutes les guerres ont profité seulement aux bandits de la finance et du capital, et sont semé parmi le prolétariat la misère, le deuil et les larmes ; (…) Guerre à la guerre ; plutôt l’insurrection que la guerre ; Vive l’internationale ouvrière ! ». En 1913 il était membre du comité fédéral de la fédération du verre.

Il se remaria le 27 août 1921 à Lyon (Rhône) avec Marie Barbier. Il mourut avant le 15 novembre 1933, à l’hôpital de la Grange-Blanche où le Salut Public annonça ses obsèques pour le 16 à 3h00 de l’après-midi. Il était âgé de 57 ans.