MARTIN André, Paul, Fernand

André Martin, né à Auxerre et âgé de 36 ans, était garagiste à Charny (Yonne). Résistant sédentaire, il aidait les groupes de résistance de la région en réparant les véhicules des maquisards et en transportant des armes, du matériel et du ravitaillement.

Le 23 août 1944, veille de la libération du chef-lieu du département de l’Yonne, le colonel « Chevrier » (Adrien Sadoul), chef de l’état-major départemental FFI de l’Yonne, dont le PC était installé au maquis de Merry-Vaux, réquisitionna André Martin pour un transport d’armes. Celui-ci prit avec lui à bord d’un camion deux maquisards du maquis de Merry-Vaux, André Barrault et Francis Houard.

Arrivant à hauteur du carrefour du hameau du Champs du Puits, le conducteur se trouva en présence d’un groupe d’Allemands fortement armés, au repos. Il stoppa son véhicule et les trois hommes coururent pour essayer de se réfugier derrière les bâtiments du hameau. Mais ils furent mitraillés pendant leur course puis achevés d’une rafale. André Barrault, qui n’était que blessé, fut transporté à l’hôpital d’Auxerre où il décéda dès son arrivée.

Le nom d’André Martin figure, avec celui de ses deux camarades, sur la stèle édifiée au hameau du Champs du Puits, sur le territoire de la commune de Grandchamp (Yonne), et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Il obtint la mention « Mort pour la France ».