MIJON Robert, Jules

Par André Balent

Né le 16 mars 1922 à Aubigny-sur-Nère (Cher), mort le 8 août 1944 à Trassanel (Aude) ; résistant ; maquisard du Corps franc de la Montagne Noire (CFMN) puis du « maquis Armagnac », maquis de l’Armée secrète (AS)

Robert Mijon, originaire du Cher, était probablement un réfugié installé dans le Tarn ou l’Aude. C’était le fils de Gustave, Marcel Mijon, jardinier et de Margueritte, Germaine Davery âgés respectivement de vingt-sept et vingt-et-un ans en 1922.

Dans les premiers mois de 1944, il intégra le Corps franc de la Montagne Noire (CFMN) [Voir : Arnaud Roger, Sévenet Henri), vaste maquis actif dans la Montagne Noire, dans les départements du Tarn et de l’Aude et, de façon plus marginale, de l’Hérault. Le CFMN était lié aux services secrets britanniques et était formellement rattaché à l’AS de la R4 (Toulouse).

Après le débarquement allié en Normandie, le CFMN passa à l’action et rasembla environ 1000 hommes commandés par le capitaine Joan de Kervenoael. Il devint la cible des forces armées allemandes, terrestres et aériennes. Ces attaques répétées obéissaient à l’ordre du général Blaskowitz — commandant depuis son quartier général de Rouffiac-Tolosan (Haute-Garonne) le groupe d’armées G — d’attaquer les maquis implantés de l’Ariège jusqu’au Gard qui menaçaient, dans la perspective d’un nouveau débarquement allié en Méditerranée, les liaisons routières et ferroviaires entre Toulouse et la basse vallée du Rhône. La puissance du CFMN détermina l’engagement d’importants effectifs allemands.

Les colonnes allemandes de fantassins avancèrent, appuyées par des blindés et par l’aviation. Le combat de La Galaube (Tarn), à la limite de l’Aude, le 20 juillet (les Allemands utilisèrent l’aviation contre le campement des résistants du CFMN) entraîna la dispersion du CFMN. Les 3 et 4 août 1944, des éléments du CFMN, neuf au total, le lieutenant Louis Fourcade et son groupe, vinrent s’agréger au « maquis Armagnac » (AS), maquis audois de la R3 (Voir Armagnac Antoine). Parmi eux, Robert Mijon.

Le maquis « Armagnac » fut à son tour la cible des forces allemandes. Il fut décimé le 8 août 1944. Quarante et un maquisards, dont sept anciens du CFMN parmi lesquels Robert Mijon, périrent dans les combats du 8 août 1944 à Trassanel (Aude) ou, blessés et transportés à Cabrespine (Aude), moururent dans cette commune.

Le nom de de Robert Mijon figure sur le mémorial du CFMN de Fontbruno à Escoussens (Tarn), sur le monument de Trassanel (Aude) à la mémoire des morts du maquis Armagnac, au bord de la RD 712.
Son corps fut inhumé dans la crypte ossuaire du monument mémorial de Fontbruno (Escoussens, Tarn). Il fut déclaré Mort pour la France le 19 mai 1945.

Voir : Trassanel et Les Ilhes-Cabardès, (8 août 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205023, notice MIJON Robert, Jules par André Balent, version mise en ligne le 8 juillet 2018, dernière modification le 4 décembre 2022.

Par André Balent

.SOURCES : — Arch. com. d’Aubigny-sur-Nère, registre de l’état civil, acte de naissance de Robert Mijon et mentions marginales. — Amicale du 3e régiment de Dragons et de l’escadron d’éclairage divisionnaire n°3 [CFMN], Le tableau d’honneur du 3e régiment de dragons. Seconde Guerre mondiale. Résistance. 1939-1945, [morts du CFMN, 1944], 2012, 21 p, [p. 18], PDF, en ligne. — Site MemorialGenWeb consulté le 8 juillet 2018.

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