COUPARD Henri, Auguste, Célestin

Fils d’un marin et d’une couturière, Henri Coupard milita très jeune au syndicat des voiliers du Havre et il en prit la direction en 1900, il était assisté de Gaston Laville (secrétaire adjoint) et de Ferey (trésorier). Réélu sans interruption jusqu’en 1914, il représenta son organisation au 11e congrès de la CGT à Toulouse du 3 au 10 octobre 1910.

Il participa à la renaissance de la vie syndicale des voiliers du Havre en 1917 avec Charles Le Jamble (secrétaire) et Alexandre Rochard (trésorier), mais en désaccord avec les orientations qu’ils choisissaient, il refusa de participer à la direction de l’organisation. Hostile à l’intégration le 1er janvier 1920 des Voiliers au syndicat général des Ouvriers du port du Havre voulu par Louis François, il approuva sans réserve le passage à l’autonomie lorsque le syndicat général rejoignit la CGTU en janvier 1922.

En mars 1923, il siégea à la commission administrative et un an plus tard il redevint secrétaire du syndicat des Voiliers autonomes du Havre, assisté de Charles Dominici comme trésorier. Réélu par tacite reconduction tous les ans jusqu’en 1935, il était toujours secrétaire lors du retour à la CGT en janvier 1936, assisté d’Eugène Levasseur (secrétaire adjoint), Albert Lebreton (trésorier) et René Thillay (trésorier adjoint). En 1922 le syndicat comptait 75 adhérents, ils étaient 200 en 1935.

D’après ceux qui le connurent, il bénéficiait sur les quais du Havre d’une véritable autorité morale ; qu’ils fussent autonomes, confédérés ou unitaires, tous le respectaient. Conseiller prud’homal depuis 1919, il présida l’institution en 1934. Collaborateur régulier du journal Vérités , il militait au Parti socialiste SFIO et présida le Comité pour élever un monument sur la tombe de Jules Durand qui fut inauguré le 3 mai 1931.

Henri Coupard avait eu avec Marie Fafin un fils, Henri, Émile, Joseph né le 10 août 1896, voilier lui-même qui milita aux côtés de son père. Il s’était marié au Havre le 8 novembre 1912 avec Albertine Méridor. Ils habitaient 25 chaussée des États-Unis au Havre où il mourut brutalement fin janvier 1936 ; Désiré Rebeuf lui succéda au mois de mars.