DELGRANGE Octave, Alfred, Florent.

Octave Delgrange est le premier enfant – il a une sœur cadette, Odette, active au sien de la Jeunesse ouvrière chrétienne féminine (JOCF) et la Ligue des femmes – d’Odon Delgrange, né à Lessines le 13 septembre 1884, employé, directeur de la boulangerie coopérative L’Économie située dans la même localité, et d’Olga Deffresnes, née à Saint-Amand (aujourd’hui commune de Fleurus, pr. Hainaut, arr. Mons) le 24 mars 1886, ménagère lesquels se sont mariés à Flénu (aujourd’hui commune de Mons) le 19 juin 1909. En 1913, la famille Delgrange élut domicile à Frameries. Octave y fréquente l’Institut des Frères Saint-Joseph. Le 2 août 1920, la famille s’installe définitivement à Quaregnon Lourdes (pr. Hainaut, arr. Mons).

Après des études moyennes, Octave Delgrange est engagé le 21 mars 1927 comme employé à l’Épargne ouvrière, une société de crédit pour habitations sociales, dont les bureaux se trouvent dans la maison des Servais (Edouard Servais, avocat, est député catholique représentant l’arrondissement de Mons du 25 mars 1914 à 1919), rue A. Masquelier, numéro 18 à Mons. En 1937, il en devient le gérant puis un administrateur en 1975. Son père, Odon, est également au service de cette famille depuis le début du 20e siècle en tant qu’employé à la coopérative, L’Économie (vente de pains et de bières).
Odon Delgrange est administrateur d’une banque de crédit commercial de 1953 à 1975 et de la compagnie d’assurances, Le Globe, à Mons (pr. Hainaut, arr. Mons).

Octave Delgrange est actif à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) de Quaregnon dès 1928. Il en est le président en 1930. Il dit devoir son implication dans l’action sociale à des personnalités comme Jacques Meert*, Raymond Delplancq ou encore M. Levallois. C’est d’ailleurs au domicile de ce dernier à Pâturages (aujourd’hui commune de Colfontaine, pr. Hainaut, arr. Mons) qu’il suit les formations hebdomadaires de la JOC.

Par la suite, Octave Delgrange s’investit dans d’autres organisations sociales chrétiennes : militant syndical à la Centrale nationale des employés (CNE), président de la Mutuelle Notre Dame de Lourdes de Quaregnon, membre du conseil d’administration de la Fédération des mutualités chrétiennes de Mons, de l’asbl Santé, Famille et Prévoyance de Mons et de l’asbl Foyer Notre Dame de la Paix d’Audregnies (aujourd’hui commune de Quiévrain, pr. Hainaut, arr. Mons).

Après la guerre, Octave Delgrange, ancien combattant 1940-1945, se lance en politique au sein du Parti social-chrétien (PSC) de Quaregnon et montois. Il se présente aux élections provinciales du 26 juin 1949 et du 4 juin 1950 (quatrième place sur la liste sociale-chrétienne) mais n’est pas élu. Dans une lettre datée du 25 janvier 1955, il pose officiellement sa candidature au Comité d’arrondissement du PSC de Mons. Il est alors domicilié au numéro 35 de la rue Sainte-Catherine à Quaregnon. Le 26 mars 1965, il est désigné à la présidence du comité en charge du poll mis en place dans le cadre des élections législatives et provinciales du 23 mai 1965.

Marié (à Baudour) depuis le 14 janvier 1933 à Georgette Mayeur, née le 20 juin 1910, employée, qui sera sectionnaire à la Ligue des femmes de Quaregnon, Octave Delgrange est le père de trois enfants, deux filles et un garçon. Il reçoit, par arrêté royal du 11 octobre 1950, la médaille de bronze de la reconnaissance belge pour son engagement dans le Fonds national de secours aux sinistrés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Oscar Delgrange, veuf de Georgette Mayeur, meurt le 2 décembre 1992 au Centre hospitalier Grand-Hornu à Hornu (aujourd’hui Epicura). Ses funérailles suivies de l’inhumation aux côtés de son épouse, au cimetière de Quaregnon centre, se déroulent en l’église Notre-Dame de Lourdes à Quaregnon-sud le samedi 5 décembre 1992.