BOURACHOT François, Marie, Adolphe [BOURACHOT François Marie]

Né le 27 novembre 1823 à le Donjon (Allier), mort 16 septembre 1888 à Droiturier (Allier) ; clerc de notaire à Le Donjon ; opposant au coup d’État du 2 décembre 1851 déporté en Guyane ; maire républicain de Lapalisse (Allier) sous la IIIe République.

François Marie Adolphe (ou seulement François Marie sur son acte de naissance) était le second fils d’un couple de propriétaires de Montaiguet-en-Forez (Allier) : François Marie Bourachot père et Françoise Reignier-Trayon. En 1851 il était célibataire.

François Marie, son frère aîné Louis Edmond et leur père participèrent à l’insurrection dans l’Allier contre le coup d’État du 2 décembre 1851. Recherchés, ils tentèrent de s’enfuir vers la Suisse mais furent arrêtés, le 16 janvier 1852, dans l’Ain. Seul le père réussit à s’échapper. La Gazette du Midi raconte : « La gendarmerie de Pont d’Ain a arrêté, le 16, sur le territoire de cette commune, trois individus de Montaguet, près du Donjon (Allier), signalés comme ayant pris part à la dernière insurrection. Ces individus qui cherchaient à gagner la Suisse et qui avaient quitté la voiture publique avant son arrivée à Pont-d’Ain, sont les nommés Raquin (Antoine-Laurent), 44 ans, marchand ; Bourachot (Louis-Edmond), 29 ans, propriétaire, et Bourachot (François-Marie-Adolphe), 27 ans, clerc de notaire. Ils ont été amené hier à Bourg-en-Bresse. Un quatrième insurgé, qui se trouvait avec eux, n’a pu être saisi. »

François Marie fut condamné par le 1er conseil de Guerre, le 30 mai 1852, à la déportation pour les motifs suivants : « Un des principaux chefs de l’insurrection de Donjon. Un des principaux complices dans l’assassinat de La Palisse, le confirme et s’en glorifie dans son interrogatoire ». Sa peine fut commuée, le 12 mars 1853, en 15 ans de transportation en Guyane. Il embarqua le 25 avril 1853 pour la Guyane. Son frère Louis Edmond s’en tira avec cinq ans de prison et leur père se réfugia à Jersey.

François Marie revint sans doute en France à la faveur de l’amnistie de 1859 et s’installa à Lapalisse. Sous la IIIe République il fut maire de sa commune puis nommé, en 1879, suppléant du juge de paix de son canton, fonction qu’il occupa jusqu’à sa mort à Droiturier où il s’était installé, près de son frère.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234188, notice BOURACHOT François, Marie, Adolphe [BOURACHOT François Marie], version mise en ligne le 15 novembre 2020, dernière modification le 11 décembre 2020.

SOURCES : Archives de l’Allier, Acte de naissance, Acte de décès. — La Gazette du Midi, 26 janvier 1852. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, « Bourachot - Marie Adolphe », Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013. — Bulletin officiel du Ministère de la Justice, janvier 1879, p. 137.

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