CHAUVET Norbert, Léon, Émile, Eugène

Fils d’un ouvrier maçon tué au front en 1914 et d’une couturière à la journée, Norbert Chauvet ne reçut aucun sacrement religieux. Pupille de la Nation, élève du cours complémentaire de Gien, il entra à l’École normale d’instituteurs d’Orléans, en 1923. Il enseigna tour à tour à Gien, à Chatillon-sur-Loire, à Ladon (1931 -1938), à Vrigny (1938-1940 où il fut secrétaire de mairie, à Sougy (1940-1945), puis à Saint-Martin-sur-Ocre (1945-1964). Il épousa une institutrice, ancienne pupille de la Nation, en septembre 1928 à Nangeville (Loiret).

Membre du Syndicat national, secrétaire du Groupe des Jeunes, Norbert Chauvet fut secrétaire de la sous-section de Gien du SNI de 1958 à 1963 et conseiller syndical comme retraité pendant quatre ans. Il créa une société sportive à Ladon en 1932 et donnait des cours du soir pour adultes.

Membre du Parti socialiste SFIO en 1932, il fut secrétaire des sections socialistes de Ladon, puis de Nancray-sur-Rimarde. Il fut mobilisé d’août à novembre 1939.

Secrétaire adjoint de la section socialiste SFIO de Gien, Norbert Chauvet quitta le Parti lors du congrès d’Issy-les-Moulineaux en 1958 et adhéra au Parti socialiste autonome, puis au Parti socialiste unifié jusqu’en 1976.

Membre de la Ligue des droits de l’Homme depuis 1929, Norbert Chauvet était membre de la Libre-pensée depuis 1966. Il eut huit enfants. Deux de ses fils, instituteurs, eurent des responsabilités syndicales. Alain Chauvet, à Paris, devint président de la Mutuelle générale de l’éducation nationale et Michel Chauvet, en Seine-Maritime, fut un des dirigeants nationaux du courant de pensée « École émancipée » dans les années 1970-1980.