GALIMENT Henri, Joseph

Par Julien Chuzeville

Né le 5 septembre 1865 à Paris, mort le 28 juin 1899 à Paris (VIe arr.) ; professeur de sociologie et de langues mortes ; socialiste.

En 1887, Henri Galiment était militant de la Fédération des travailleurs socialistes de France (FTSF) à Paris dans le quartier de la Monnaie (VIe arr.). Il écrivait dans l’organe de la FTSF, Le Prolétariat. En juin 1888, il fut l’un des quatre secrétaires de séance du congrès de la fédération du Centre (région parisienne) de la FTSF. En octobre 1888, il était le secrétaire de la Fédération des travailleurs socialistes du VIe arrondissement, et donnait des cours gratuits de « socialisme scientifique ».
Après la scission de 1890, Galiment resta à la FTSF. Dans son journal, Le Prolétaire, il écrivit le 28 novembre 1891 : « Vive la lutte des classes ! Vive le communisme révolutionnaire ! » En 1893, il avait quitté la FTSF pour rejoindre le Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR).
En 1891, il fonda à Paris un Institut d’ethnographie comparée (dit aussi Institut d’ethnologie comparée), qui était une université populaire au sein de laquelle intervenaient des socialistes comme Maurice Charnay, George Diamandy, Prudent-Dervillers, Jules Guesde, et Galiment lui-même. Les cours, qui étaient gratuits, avaient lieu à la Bibliothèque socialiste du 89, rue Mouffetard (Ve arr.).
H. Galiment était en 1889 professeur à l’Union française de la jeunesse, où il traitait notamment de « la méthode expérimentale en sociologie ». En 1890, il fit une série de conférences à l’École de sociologie sur l’« évolution des sociétés préhistoriques avant l’emploi des métaux ». Il donnait aussi des conférences à la Bourse du Travail. Il travailla ensuite comme professeur aux cours d’adultes de la Ville de Paris, comme bibliothécaire au musée Guimet, comme professeur d’égyptologie à l’Université nouvelle de Bruxelles, et comme journaliste au quotidien socialiste La Petite République. Spécialiste de l’Égypte et de l’Assyrie antiques, il fit également des conférences à la Société d’anthropologie de Paris. En 1896, il publia un article sur « Hérodote et les débuts du syncrétisme gréco-égyptien » dans le Bulletin de la Société d’anthropologie de Paris. Il écrivit dans La Revue socialiste et l’Almanach socialiste illustré.

En 1902, A. Chaboseau écrivit dans Le Mouvement socialiste que Henri Galiment était « l’innovateur des U. P. [universités populaires] en France ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article245975, notice GALIMENT Henri, Joseph par Julien Chuzeville, version mise en ligne le 28 février 2022, dernière modification le 9 août 2022.

Par Julien Chuzeville

SOURCES : Le Cri du Peuple, 13 octobre 1887. — Le Parti ouvrier, 19 juin 1888, 5 avril 1889, 6 juillet 1890, 5 juillet 1893, 16 novembre 1893 et 20 décembre 1894. — Le Prolétariat, 13 octobre 1888 et 8 mars 1890. — Le Prolétaire, 16 mai, 17 octobre et 28 novembre 1891. — Le Rappel, 24 février 1892 et 26 juillet 1899. — La Petite République, 1er janvier 1893 et 27 novembre 1896. — Le Mouvement socialiste, 24 mai 1902. — L’Humanité, 22 mai 1904, p. 2. — Annuaire de l’École pratique des hautes études 1900, section des sciences historiques et philologiques, p. 73 et 121. — État civil de Paris.

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