PERRON Gaëtan, Arsène, Alix

Fils d’Alice, Marie Perron, marié, sans enfant, Gaëtan Perron vivait au 83 rue Gide à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine). Son épouse tenait un fonds de commerce au rez-de-chaussée. Il travaillait comme tourneur-outilleur à la société MNOP au 71 bis quai d’Asnières à Asnières (Seine, Hauts-de-Seine). Il a été appréhendé le 10 décembre 1940 par des inspecteurs du commissariat de la ville.
Il détenait à son domicile des tracts édités par le Parti communiste clandestin, du papier pour duplicateur et des accessoires destinés à la fabrication de tracts. Les saisies comprenaient vingt scellés : quatre paquets de 1500 tracts « Charte revendicative » ; un paquet « Le Parti communiste avec les classes moyennes » ; un paquet « Union pour la libération de Paul Langevin. Union pour la défense de la science et de l’Ecole Française » ; deux brochures Cahiers du Bolchevisme et Histoire du Parti Communiste ; un paquet de quarante tracts « Charte revendicative » ; sept brochures La Vie du Parti ; six paquets de papier blanc de 1.500 feuilles ; un paquet de papillons gommés jaune et rouge « L’Œuvre n’est pas un journal Français » ; trois bidons d’encre noire pour ronéo. Enfin, une enveloppe de papier jaune, contenant une petite feuille de papier blanc, portant au crayon noir les indications suivantes : « Veuillez avoir l’obligeance de nous remettre les toiles qui enveloppaient les paquets. Nous avons un besoin urgent. Merci d’avance ».
Il fut condamné à dix mois de prison pour avoir pris part à l’action clandestine du Parti communiste. Un arrêté d’internement administratif a été pris à son encontre le 27 juillet 1941, il fut astreint à travailler au camp de La Rochelle en Charente-Maritime pour le compte de l’organisation allemande Todt. Il s’évada le 17 mai 1944.
Gaëtan Perron a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF), membre du Front national (FN).
Il mourut le 25 novembre 1999 à l’âge de 94 ans à Ercuis (Oise).