AUDOUIN Augustin

Aubergiste à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), où il est né le 16 février 1795. Après le coup d’État de 1851, alors qu’il était marié et père de trois enfants et qu’il menait une existence besogneuse, il fut poursuivi et, le 10 février 1852, condamné à l’expulsion hors du territoire par la Commission mixte, pour avoir tenté, le 3 décembre, d’organiser la résistance comme cela s’était fait à Niort. Il reçut un passeport pour l’Angleterre, le 22 avril 1852. Amnistié le 3 février 1853, il revint à Mauzé le 20 mars suivant. Voir Claude Durand, Paul Guay, Louis Leroy, René Savariau, Charles Louis Damon.

Il fut, peu après, accusé de faire de la propagande socialiste. Le 23 janvier 1854, le préfet le déclara interdit de séjour dans les Deux-Sèvres, la Vendée et la Charente-Inférieure. Le 27 février, Audouin partit s’installer à Cognac.

Audouin participait à Cognac à l’organisation de la société secrète la Militante à laquelle il avait déjà été affilié à Rochefort (Charente-Inférieure). Il faisait partie du Comité central. Le tribunal correctionnel de Cognac le condamna, le 21 juin 1856, à six mois de prison, 100 F d’amende et deux ans d’interdiction de droits civiques, pour affiliation à une société secrète. Il fut arrêté, par mesure administrative, en mars 1858. Son intelligence, son expérience, son caractère opiniâtre, son exaltation, sa position de fortune lui assuraient dans le « parti démagogique » une sérieuse influence. Voir Antoine Malarte* et Jacques Dognon*