DEJOYE Raymond

Par Pierre Vincent

Né le 19 janvier 1932 à Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis), mort en octobre 2003 ; agent Exploitation ; dirigeant fédéral des cheminots CGT (1972-1986) ; militant communiste.

Issu d’une famille de trois enfants, Raymond Dejoye naquit dans un milieu rural, son père ayant occupé de multiples emplois : ouvrier agricole, charretier, marchand de fruits et légumes. Sa mère, élevée en orphelinat religieux, fut placée en hôtellerie puis en maison bourgeoise. Raymond Dejoye fut reçu au concours d’élève Exploitation en mars 1948 et obtint le BEPC en juin de la même année. Il entra effectivement à la SNCF le 2 novembre 1948 à Fay-aux-Loges (Loiret). Après formation, il réussit le concours de mineur facteur enregistrant et fut nommé sur place, après ses dix-huit ans révolus, le 1er février 1950. Après son service militaire en Allemagne, il fut réintégré à Angerville (Seine-et-Oise, Essonne). Il poursuivit sa carrière dans la filière Mouvement, d’abord comme intérimaire puis dans diverses gares de la région d’Orléans (Loiret).
Malgré quelques réticences du côté syndical, il passa en début 1964 l’examen de barrage qui ouvrait l’accès au niveau cadre. Suite à un accident, il fut brûlé à 70 % et fut exempté du travail en trois fois huit. Il devint responsable en formation professionnelle. Muté en janvier 1966 à Paris-Tolbiac comme directeur d’école Manœuvre et manutention, il participa, en décembre 1969, à la préparation pour l’ouverture de la nouvelle gare de Rungis (Val-de-Marne). Il acheva sa carrière professionnelle au grade de chef de gare principal en 1983.
Raymond Dejoye était devenu permanent à l’Union fédérale des cadres et maîtrise (UFCM-CGT) en 1973. Son adhésion à la CGT s’était faite dès ses seize ans en novembre 1948. Il reconnaissait que pour la première partie de sa carrière professionnelle, cet engagement ne lui avait pas nui. Délégué à plusieurs niveau, il fut élu secrétaire du groupe technique national (GTN) Transports et participa au travail de regroupement des filières au début des années 1970.
Membre du secrétariat de l’UFCM-CGT, il fut à ce titre membre du conseil national de 1973 à 1976 puis, de 1976 à 1986, membre de la commission exécutive fédérale. Entre temps, ses activités fédérales avaient changé : emploi et formation professionnelle, entre autres, étaient ses nouveaux domaines de responsabilité. À différents titres, il fut membre d’organismes de la SNCF, comme la commission mixte nationale de la formation professionnelle ou l’Association pour la gestion des congés individuels de formation (AGECIF).
En retraite, il fut de 1990 à 1994 secrétaire du secteur des retraités de Paris-Sud-Ouest. Il continua l’activité des retraités à Lyon (Rhône), étant en résidence à Bourgoin-Jallieu (Isère).
Il se considérait communiste de naissance, mais entre 1954 et 1969, pour éviter « le double engagement », il fut sans carte. Par la suite, il adhéra effectivement au PCF et fut membre des divers comités de section de ses lieux de travail. Conseiller municipal sans étiquette à Angerville de 1959 à 1966, il s’y occupa des écoles. Obligé de quitter ce lieu pour raisons professionnelles, il ne put briguer le mandat de maire comme cela était prévu.
Raymond Dejoye s’était marié en 1952 avec une secrétaire sténo-dactylo et avait eu deux filles et un fils, tous les trois enseignants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article2933, notice DEJOYE Raymond par Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 12 février 2012.

Par Pierre Vincent

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Jean-Pierre Bonnet. — Renseignements communiqués par Raymond Dejoye.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable