BACHELET Émile, Eugène, Désiré

Par Jean-Jacques Doré

Né le 8 décembre 1878 à Oissel (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort à Oissel le 15 juin 1950 ; rattacheur puis cheminot ; secrétaire de la section d’Oissel du syndicat CGT des Cheminots de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) de 1918 à 1920 ; militant socialiste puis communiste.

Émile Bachelet, dans <em>La France Socialiste</em> d’Eugène Rougier
Émile Bachelet, dans La France Socialiste d’Eugène Rougier

Fils d’un ouvrier fileur, Émile Bachelet travaillait comme rattacheur dans une usine textile d’Oissel lorsqu’il fut appelé au service militaire en novembre 1899, mais libéré par anticipation en septembre 1900, son frère étant déjà mobilisé.

Le 11 mai 1901, il entra comme manœuvre aux ateliers d’Oissel des chemins de fer de l’État et suivit une formation de tourneur sur métaux. Militant de la section d’Oissel du syndicat CGT des Cheminots de Sotteville et du Parti socialiste SFIO, il fut mobilisé à son poste des ateliers d’Oissel pendant la Grande guerre.

Lorsque les minoritaires prirent le contrôle du syndicat des Cheminots de Sotteville le 22 février 1918,, il succéda à Maurice Gautier comme secrétaire de la section d’Oissel.

Membre de la tendance minoritaire de la SFIO, en mars 1918 Émile Bachelet devint secrétaire adjoint de la Fédération socialiste de Seine-Inférieure, Gustave Courage en devenant le secrétaire général et Duruflé le trésorier. Issus de la tendance minoritaire opposée à l’Union sacrée, leur élection confirmait le basculement de la fédération lors du congrès national de fin 1917. Jusqu’au congrès de décembre 1916, la fédération était pour la thèse majoritaire. Il y donnait 21 mandat à Eugène Tilloy et 10 à Courage. Au congrès national de 1917, c’est Courage qui représenta 21 mandats et 10 à Tilloy. Émile Bachelet présida avec Gautier et Courage le congrès départemental en juillet 1918.
Avec eux, il dirigea les grèves de février-mars et mai 1920, révoqué dès le 6 mai, il est arrêté le 14.

Après sa libération, Émile Bachelet quitta Oissel dès septembre pour s’installer à Bernay (Eure) comme marchand de journaux. Il habitait alors 26 rue des charrettes avec son fils et sa femme Clémentine Poisson qu’il avait épousé à Auray (Morbihan) le 2 mai 1903. Il vécut à Reims (Marne) en 1927 avant de retourner Oissel en 1928, après avoir obtenu sa réintégration aux ateliers de Quatre-Mares des chemins de fer de l’État.
Membre de la SFIC depuis 1921, il suivit son ami Gautier à la Révolution Prolétarienne, fut exclu du PC en 1929 et adhéra en 1935 à la section pupiste d’Oissel.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article372, notice BACHELET Émile, Eugène, Désiré par Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 1er mars 2021, dernière modification le 15 février 2021.

Par Jean-Jacques Doré

Émile Bachelet, dans <em>La France Socialiste</em> d'Eugène Rougier
Émile Bachelet, dans La France Socialiste d’Eugène Rougier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13 619, rapport du 27 juillet 1918. — Arch. Dép. Seine-Maritime 1 MP 279 Dossiers individuels des membres du PCF de A à L, 1 MP 495 grèves de 1920, 4 MP 2521, État civil, Registre matricule militaire. — La Dépêche de Rouen, 15 mai 1920. — Mémoire de Maîtrise de J.-J. Doré — La France Socialiste, les Fédérations, 2e partie, d’Eugène Rougier, dans L’encyclopédie socialiste, syndicale et coopérative de l’Internationale ouvrière, de Compère Morel.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable