Par Alain Prigent
Née le 5 février 1925 à Louargat (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) ; ménagère ; résistante ; militante communiste des Côtes-du-Nord et de la Seine [Seine-Saint-Denis] ; conseillère municipale de Stains (Seine, Seine-Saint-Denis) de 1959 à 1977.
Louisette Geldron était l’aînée de cinq enfants. Ses parents, petits paysans bretons, s’installèrent à Plounévez-Moëdec (Côtes-du-Nord) en 1928. Après avoir obtenu le certificat d’études primaires à Belle-Isle-en-Terre (Côtes-du-Nord), elle travailla à la ferme familiale. Elle adhéra au Parti communiste clandestin avec Louis Pichouron* (« commandant Allain »), un des responsables du PC et du Front National dans les Côtes-du-Nord. Les réunions avaient lieu chez Jean-Baptiste Le Corre*, ancien maire de la commune déchu par Vichy.
Louisette Geldron quitta la Bretagne à la Libération pour la région parisienne, et se maria à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis) en 1947 avec Jean Foucat, ancien déporté. Tout en travaillant comme femme de maison de 1945 à 1947, elle poursuivit son engagement en militant au PCF et dans toutes les organisations de masse (UFF, Mouvement de la paix, Secours populaire).
Installée à Stains en 1959, Louisette Foucat fut élue conseillère municipale de la commune sur la liste conduite par le communiste Louis Bordes, maire et vice-président du conseil général. Elle siégea dans l’assemblée municipale jusqu’en 1977. De retour en Bretagne en 1980, elle se présenta sur la liste de gauche à Ploumilliau (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) en 1983, mais sans succès tant l’emprise d’André Cresseveur, maire chrétien-démocrate, était forte sur la commune.
Les époux Foucat, installés à Plouaret depuis 1987, furent des militants actifs de toutes les luttes sociales du Trégor et en particulier de celle pour la défense de la ligne SNCF Lannion-Plouaret, menée par les élus communistes Francis Cadoudal, conseiller général de Plouaret, et Jean Tazé*, adjoint au maire de Lannion. Jusqu’à la mort de Jean Foucat en mars 2008, Louisette Foucat sillonna le département pour faire connaître aux collégiens et aux lycéens la tragédie du monde concentrationnaire. Elle est restée fidèle au PCF et à la CGT.
Par Alain Prigent
SOURCES : Marie-Pierre Klein, Pierre Klein, Les Déportés des Côtes-du-Nord, livre mémorial, 2007. — Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. — Multiples entretiens.