Par Jacques Girault
Née le 12 août 1896 à Marseille (Bouches-du-Rhône), morte le 22 juillet 1979 à Saint-André-de-Sangonis (Hérault) ; institutrice, puis directrice d’école ; militante syndicaliste du SNI dans l’Hérault, membre du Parti socialiste SFIO puis du Parti socialiste unifié.
Fille d’un tapissier devenu garçon de café, Marie-Jeanne Guy passa sa jeunesse dans la cité phocéenne, cours Lieutaud, à côté de l’ancienne Bourse du Travail. Son grand-père avait été secrétaire du syndicat local des limonadiers. Elle entra à l’École normale d’institutrices de Montpellier (Hérault) en octobre 1913. Institutrice dans ce département (à Saint-André de Sangonis, puis à Saint-Georges d’Orques), elle devint directrice d’école à Palavas-les-Flots, puis adjointe à Montpellier, et enfin directrice d’école maternelle dans cette ville.
Membre du Syndicat national depuis 1919, Marie-Jeanne Guy devint membre du conseil syndical, puis trésorière adjointe de la section départementale en 1927. Secrétaire adjointe départementale de 1932 jusqu’en mai 1937, elle était secrétaire pédagogique en 1934 et secrétaire administrative en 1936. Secrétaire générale du SNI en mars 1937, elle demanda à être remplacée le 20 janvier 1938. Elle ne fut pas réélue au conseil syndical en 1939. Elle siégea au Conseil départemental de l’enseignement primaire de 1929 à la guerre, fut réélue, le 21 décembre 1932, avec 442 voix sur 482 suffrages exprimés et, en mai 1937, avec 706 voix sur 1 211 inscrites et 731 votantes.
Membre du Parti socialiste SFIO, secrétaire adjointe de la section de Palavas en 1936, Marie-Jeanne Guy militait au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes et à la Ligue des droits de l’homme. Elle participa au congrès de réunification de la CGT à Toulouse (1936). Pacifiste en rapport avec les amis de Léon Émery, elle approuvait la plupart des analyses des « Amis de l’École émancipée » sur la question, sans être membre de ce groupe.
Secrétaire adjointe de la Société de secours mutuels des instituteurs et institutrices de l’Hérault, Marie-Jeanne Guy fut, à ce titre, secrétaire de la clinique mutualiste de Montpellier.
Après la guerre, sympathisante des Amis de l’École émancipée, signataire de certains de leurs textes, Marie-Jeanne Guy quitta le Parti socialiste SFIO pour adhérer au Parti socialiste unifié à sa fondation. Elle en était toujours membre en 1976.
Par Jacques Girault
SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressée. — Le Travail, 1927-1937. — L’Hérault enseignant, 1927-1935. — L’École syndicaliste, 1936-1939. — Notes de Jean Maitron.