LELIÈVRE Eugène, Nicolas

Né le 20 février 1843 à Paris ; y demeurant, 48, rue Samson (XIIIe arr.) ; maçon ; communard.

Il était marié, sans enfant. Il avait fait un congé au 9e régiment d’artillerie, et reçut à sa libération, le 24 juin 1868, un certificat de bonne conduite.
Pendant le 1er Siège, il était brigadier dans l’artillerie auxiliaire du 9e secteur. À partir de l’armistice, il reprit son métier de maçon ; le 25 avril 1871, il fut chargé par Sérizier, colonel du 101e bataillon et chef de la XIIIe légion, d’organiser une batterie volante qui devait opérer avec le 101e bataillon. Il ne paraît pas que cette batterie ait jamais été sérieusement formée. Lelièvre se blessa le 7 mai en tombant de cheval et fut transporté à l’hôpital Cochin. Arrêté le 17 juin, il fut incarcéré à Rochefort. Comme chef de la batterie volante, « Lelièvre portait simplement un galon d’officier à son képi ».
On ne lui connaissait pas d’antécédents judiciaires. Il fut condamné, le 25 mai 1872, par le 6e conseil de guerre, à la déportation simple ; peine commuée le 16 janvier 1875 en dix ans de détention, puis remise de quatre ans le 13 novembre 1875 ; à Thouars, le 24 juillet 1876, on le disait « méritant à tous égards » ; remise du reste de sa peine lui fut accordée le 22 juillet 1876 avec dispense de la surveillance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article64088, notice LELIÈVRE Eugène, Nicolas, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 11 décembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/768 et H colonies 257. — Louis Bretonnière, Roger Pérrenès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, Université Inter-Ages, 1995. — Notes de M. Cordillot.

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